Agriculture – Renforcement de la résilience à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle au Sahel : Toucher 45 000 ménages vulnérables d’ici 5 ans
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Le ministre de l’Agriculture, de l’équipement rural et de la souveraineté alimentaire, Samba Ndiobène Kâ, a procédé au lancement du deuxième projet du Programme multinational de renforcement de la résilience à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle au Sahel. Financées pour plus de 20 milliards de francs Cfa, les actions du P2-P2rs devraient permettre de toucher 45 000 ménages vulnérables durant les cinq prochaines années (2024-2029).Par Dialigué FAYE –
Dans le cadre du Programme multinational de renforcement de la résilience à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle au Sahel (P2rs), le Sénégal a lancé son deuxième projet. D’un coût de 20, 400 milliards de francs Cfa financés par l’Etat du Sénégal et ses partenaires, notamment la Banque africaine de développement (Bad), la Banque ouest-africaine de développement (Boad) et la Coopération canadienne, le P2P2rs a pour objectif de «contribuer à l’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle, et des conditions de vie des populations au Sahel. Spécifiquement, il vise à accroître, sur une base durable et résiliente, la productivité et les productions agro-sylvo-pastorales, les revenus tirés des chaînes de valeurs agro-sylvo-pastorales et halieutiques, et renforcer les capacités adaptatives des populations par une meilleure maîtrise des risques climatiques et contribuer à l’atténuation du changement climatique», selon le ministre de l’Agriculture, de l’équipement rural et de la souveraineté alimentaire, Samba Ndiobème Kâ, qui présidait le lancement.
La zone d’intervention du projet couvre les départements de Matam, Kanel, Bakel, Fatick et Foundiougne. Et le coordonnateur, Younoussa Mballo, espère qu’à terme, les actions du P2-P2rs vont «toucher 45 000 ménages vulnérables et devront permettre une production additionnelle de 108 000 tonnes de céréales, 86 400 tonnes de production animale, 20 mille tonnes de production halieutique et la création 2500 emplois».
Le P2rs est une initiative multinationale qui concerne les pays membres du Comité permanent inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (Cilss) étalée sur vingt ans, avec des séquences de cinq ans ; c’est-à-dire chaque projet dure cinq ans.
Le Projet 1 du Sénégal a été mis en œuvre de 2015 à 2020 dans 6 régions administratives. M. Mballo renseigne qu’il a permis de renforcer les moyens d’existence de plus de 60 mille ménages à travers des actions de soutien directes aux plus vulnérables, de renforcement des facteurs de production et de renforcement des opportunités économiques.
«Le P1P2rs a connu un taux de décaissement de plus de 98%, un taux d’engagement de près de 100%, un taux de réalisation physique de 100%. Il a été exécuté dans six régions, mais six mois avant la date de clôture, tous les indicateurs ont été atteints», s’est réjoui Younoussa Mballo. Avant de préciser que le P2P2rs va partir des acquis du premier projet. Il s’agira de renforcer ces acquis, mais aussi de les étendre à d’autres communes au niveau des régions d’intervention.
A travers ce P2 P2rs, le gouvernement du Sénégal, en conformité avec le Plan Sénégal émergent (Pse), compte poursuivre les investissements initiés durant la phase 1 et contribuer à la prise en charge des nouvelles orientations de la Stratégie nationale de souveraineté alimentaire et de résilience.
dialigue@lequotidien.sn