L’avènement de la nouvelle réglementation prudentielle Bâle 2 et Bâle 3 dans les pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) a occasionné des changements pour les banques. Ces normes ont transformé leur manière de faire le crédit, de percevoir le crédit et d’évaluer le risque. Par conséquent, l’entrée en vigueur de ladite réglementation avait inquiété plus d’un. Mais selon le Directeur national de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao), les choses se sont bien passées et qu’aucun souci n’a été manifesté. «Il y a un an, nous échangions sur les conséquences prévisibles de l’entrée en vigueur de la nouvelle réglementation prudentielle, Bâle 2, Bâle 3, et du nouveau plan comptable bancaire, les craintes qu’il y avait quant à la distribution du crédit et à l’impact sur l’addition du crédit, ces craintes ne se sont pas matérialisées, puisque le crédit bancaire continue de progresser dans l’Union monétaire ouest-africaine», explique Ahmadou Al Aminou Lô. Il en veut pour preuve «le total des bilans des banques qui continue de progresser. Il est de 6 691 milliards à fin septembre 2018. Alors qu’il était d’environ 6 615 milliards de francs Cfa en début janvier». Une progression certes modeste mais, d’après le banquier, «qui traduit une consolidation. Car les crédits continuent de progresser. Ils sont à 4 085 milliards de francs Cfa en 2018 contre 3 983 milliards de francs Cfa en 2017».
M. Lô intervenait hier à l’issue de la réunion trimestrielle entre la Direction nationale de la Bceao et les Directeurs généraux des établissements de crédit.
Sur l’accès des Petites et moyennes entreprises (Pme), le Directeur national est revenu sur le dispositif de soutien que la Bceao a mis en place en faveur de cette frange du tissu industriel national. «En termes d’accès à la liquidité, la Banque centrale va permettre aux banques qui financent les Pme/Pmi d’avoir de la liquidité à un taux maximum de 4,5%. Cela veut dire que si les banques mettent leur marge, on peut se retrouver avec un taux d’intérêt inférieur nettement à 10%», a indiqué M. Lô. Qui assure que «le système bancaire au Sénégal se porte bien».
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