Eradiquer la malnutrition chronique d’ici 10 ans : C’est l’objectif que s’est fixée la Cellule de lutte contre la malnutrition (Clm). Lors du lancement du rapport Malabo Montpellier intitulé «Comment mieux nourrir l’Afrique», le coordonnateur de la Clm a fait savoir que le Sénégal a fait des progrès dans la lutte contre la malnutrition en atteignant un taux de prévalence de 17%.
Le Sénégal se positionne parmi les pays qui ont le mieux lutté contre la malnutrition dans le continent africain. En enregistrant une réduction de la malnutrition ces dernières années, notre pays est passé d’un taux de prévalence de 39% à 17%. Mieux, il est en train de faire des progrès dans la réduction de la malnutrition chronique qui occasionne un retard de croissance chez les enfants de moins de 5 ans. D’ailleurs, c’est depuis 2016 que la prévalence de la malnutrition a été estimée à 17% au niveau national. Ce résultat est un pas vers l’éradication de ce fléau, car le pays s’est engagé, à travers la déclaration de Malabo, à atteindre 10% d’ici 2025. Des mesures pour une bonne nutrition sont même prises afin d’atteindre cet objectif. Selon le coordonnateur de la Clm, Abdoulaye Ka, le Sénégal s’est même fixé d’autres défis qu’il veut relever d’ici 2030. «Nous nous engageons, nous avons cette ambition d’éradiquer cette forme de malnutrition», a-t-il déclaré. Poursuivant ses explications, M. Ka souligne que «des études ont clairement montré que cette forme de malnutrition est un frein pour le développement économique» ; d’où la nécessité de travailler à son élimination. Et M. Ka d’ajouter : «La malnutrition chronique révèle des retards dans le développement du coefficient intellectuel des enfants de moins de 5 ans. Et un pays qui a des ambitions d’émerger sur le plan économique doit mettre l’accent sur l’éradication de cette forme de malnutrition.» Revenant sur les efforts ayant conduit aux résultats qui ont été enregistrés dans le cadre de cette lutte, le coordonnateur de la Clm soutient que «c’est surtout une approche préventive et curative avec des interventions essentielles de nutrition». Et aussi la «prise en charge dès les premiers jours de la grossesse, l’approche communautaire pour développer des services essentiels de nutrition, le renforcement de l’accès de ses services au niveau des cibles».
Pour aller vers l’élimination de la malnutrition, M. Ka soutient que le Sénégal s’est engagé «vers une approche réellement multisectorielle». Il s’agit, d’après lui, de renforcer «les interventions des différents secteurs qui ont un impact sur la situation nutritionnelle des enfants, c’est-à-dire les secteurs de l’agriculture, de la protection sociale, de l’éducation, de l’industrie et du commerce», a-t-il dit.
Stagiaire