Deux Chinois ont été arrêtés à l’Aibd pour trafic de 16 dents en ivoire de cachalot, un cétacé géant de 35 000 kg de la famille des baleines présentes en Afrique de l’Ouest et de 38.5 kg d’ailerons et intestins séchés de thon obèse. Les produits saisis sont dérivés d’espèces animales en voie d’extinction et par conséquent interdites de pêche mais également de commerce.

Deux voyageurs  de nationalité chinoise ont été arrêtés à l’Aéroport international Blaise Diagne de Diass (Aibd) pour trafic illicite de cachalot. Les prévenus ont été interpellés en partance pour la Chine par les fins limiers de la Cellule aéroportuaire anti trafic (Caat) dans la nuit du  dimanche 4 au  samedi 5 octobre 2020.
Effectuant une fouille minutieuse de leurs bagages, les Forces de défense et de sécurité sont parvenues à opérer une «saisie surprenante de 16 dents en ivoire de cachalot, un cétacé géant de 35 000kg de la famille des baleines présentes en Afrique de l’Ouest».
Espèce en voie d’extinction, le cachalot «a tant été surpêché, braconné jusqu’à la fin des années 1990 où son état de survie était si inquiétant que l’organe de la Cites le classait à l’annexe 1 (Aucun commerce international possible). L’ivoire du cachalot, un peu similaire à celui de l’éléphant, est très prisé». «Pour cette raison, il fait l’objet d’un braconnage intensif en mer malgré son interdiction totale de pêche», renseigne un communiqué.
La fouille a également permis aux limiers «de saisir 38.5 kg d’ailerons et intestins séchés de thon obèse, une espèce de poisson aussi plus que menacée par la surpêche et donc également classée en annexe 2 de la Cites, un organe international dont le Sénégal a ratifié la Convention pour contrôler le commerce international des espèces menacées».
Selon le communiqué, les deux présumés trafiquants de faune marine qui auraient avoué avoir eux-mêmes péché ces animaux sont placés en garde à vue pour les besoins de l’enquête des Eaux et forêts et de la chasse et des Douanes. L’identification exacte des espèces bien transformées pour tromper la vigilance des autorités aéroportuaires a été réalisée avec l’appui et l’expertise d’Eagle-Sénégal.
Les trafiquants seraient en  infraction à  la loi n° 86-04 du 24 janvier 1986 portant Code de la chasse et de la protection de la faune et à la Convention sur le Commerce des espèces de faune et de flore menacées d’extinction (Cites) ainsi qu’au Code sénégalais des Douanes.