Si pour le leader du Parti républicain pour le progrès (Prp), Déthié Fall, la démocratie sénégalaise est en train de souffrir très dangereusement, pour Aïda Mbodj, la «lionne du Baol», la violence est maintenant dans le camp du Président Macky Sall.Par Ousmane SOW –

Econduite par les Fds aux sièges du Parti de l’unité et du rassemblement (Pur) et du Parti républicain pour le progrès (Prp), les membres de la Conférence des leaders de Yewwi askan wi (Yaw) ont finalement tenu leur conférence de presse hier, mais en en plein air, à quelques encablures de la Cité Keur Gorgui. Le leader du Parti républicain pour le progrès (Prp), Déthié Fall, qui a dénoncé les barricades de son parti et celui du Parti de l’unité et du rassemblement par les Forces de défense et de sécurité, se demande ce que veut le Président Macky Sall, après le placement sous mandat de dépôt de l’opposant Ousmane Sonko et la dissolution de son parti, Pastef, ce lundi. «Notre démocratie est en train de souffrir très dangereusement. On est arrivé à un niveau où un parti politique n’a pas le droit de tenir une conférence de presse dans son siège. Que veut le Président Macky Sall ?», s’interroge Déthié Fall, tout en estimant que ce qui est arrivé à Ousmane Sonko est «injuste». A en croire le leader du Prp, Ousmane Sonko a l’ambition de diriger le pays. Il a un projet politique avec son parti. «Nous, membres de la coalition Yewwi askan wi, ne pouvons pas accepter certaines choses. Nous voulons dire aux Sénégalais quelle est notre position et ce que nous en pensons. On ne doit pas nous empêcher de faire cela. Dissoudre un parti, notre génération n’a jamais connu cela», regrette M. Fall.
Sur ce, il rappelle que vouloir éliminer un candidat, dissoudre son parti et empêcher ses camarades de coalition de s’exprimer, de s’adresser au Peuple, «c’est inadmissible». La «Lionne du Baol», Aïda Mbodj, estime que c’est une évidence, l’acharnement du pouvoir de Macky Sall sur Ousmane Sonko, depuis les débuts de ce dernier en politique et ce jusqu’à ce lundi 31 juillet, avec des chefs d’accusation si lourds. «La démocratie sénégalaise balafrée qui fait mal aux démocrates du Sénégal et du monde. La violence est dans le camp du pouvoir. Dans quel Sénégal sommes-nous ?», dit en propos saccadés Aïda Mbodj, qui condamne fermement «les errances du régime de Macky Sall».
La dissolution du parti Pastef, une décision «rébarbative» aux yeux de la présidente de l’Alliance nationale pour la démocratie/And saxal liggeey, investie pour février 2024. «Pastef, c’est un état d’esprit qui se trouve en chaque membre. Pastef un jour, Pastef toujours. C’est le début du commencement, le combat continue», a laissé entendre Aïda Mbodj qui avait à ses côtés les autres leaders politiques de l’opposition, Malick Gakou du Grand parti, Maïmouna Bousso, Cheikh Tidiane Dièye d’Avenir Senegaal bi ñu beug et Cheikh Tidiane Youm du Pur.