Alassane Dialy Ndiaye, Ingénieur, et Académicien, un aîné et ami, n’est plus.
Louanges à Allah qui s’est réservé la pérennité, qui a voué tout autre que Lui à prendre fin – qui a fait de la mort le sort commun des êtres.
«Lâ hawla wa là quwwata illâ bî-Llâhi l-`Aliyyi l-`Azim»
L’ange de la mort s’est encore exécuté
Avait-on encore besoin de nous rappeler la précarité de la vie, nous rappeler que chaque pas de la vie est un pas vers la mort ?
La cruauté de la nouvelle glace mon cœur, et paralyse ma langue pour rendre hommage à un grand homme de foi et de raison.
Il y a quelques années, (1979), je créais la première société privée sénégalaise de télécommunications, Alassane l’apprît et me convoqua juste pour m’encourager.
1981, il m’invitait à prendre part aux Journées de réflexion sur le secteur des télécommunications dont les conclusions ont accouché de la naissance de la Sonatel en octobre 1985.
1988, il m’invitait à passer le voir à Wagane Diouf, pour me dire qu’il venait d’être nommé ministre du Transport. Il voulait mon avis sur les priorités du secteur, j’ai hésité un instant et il a insisté et m’a rappelé Camus (Mythe de Sisyphe) : «Mais il est.., difficile de se contenter d’une seule manière de voir, de se priver de la contradiction, la plus subtile peut-être de toutes les forces spirituelles.»

Un grand homme s’en est allé
Mon mal me fait vivre un accès de dépit, et je ne peux hurler ma douleur, cependant le devoir m’impose cet hommage, un hommage qui provient du cœur.
Alassane, tu as accompli au mieux ton perfectionnement parce qu’ayant pris conscience des multiples implications de tes actes comme époux, père, grand-père, ami, voisin et parent.
Ta démarche a toujours été tout éthique, tu as toujours favorisé la relation adéquate, la distance juste, ainsi que la beauté du maintien des gestes, la mesure et l’harmonie.
Comme tous les hommes d’intelligence et de cœur, tu affectionnais la mer et te plaisais à prendre soin de tes jeunes frères, tu as fait et vécu le Bien.
En 2018, accompagné de ta chère épouse, Josiane, tu avais tenu à visiter l’exposition de celui que tu appelais affectueusement (l’ingénieur des télécommunications devenu artiste), et tu m’as laissé ce mot :
«Merci Abdoulaye de m’avoir aidé à naviguer dans ces eaux de l’inspiration artistique … et surtout de m’avoir fait découvrir que l’esprit scientifique peut explorer la beauté.
Quel ravissement !»
Tu l’as signé : Alassane Dialy Ndiaye (un ancien collègue des télécommunications)
Quelle Humilité !
Tu as ressenti le besoin, non pas de prévoir ce qui est imprévisible, mais de composer avec tout ce que le Créateur mettait sur ta route, y compris avec ce qu’il est impossible de ne pas prévoir : la fin de ta propre existence terrestre.
En Homme compatissant, tu avais le souci des malades, de tous ceux qui souffrent dans leur corps, leur esprit et leur âme, les aidant à revenir à la source d’Amour et de Justice.
Tu n’as jamais failli au code d’honneur
Dans ta conception de la relation humaine, tu as souvent mis l’accent sur les devoirs et le droit contenant (le Vrai, le Bien, le Beau), pour protéger l’individu en tant que sujet dans toute la liberté de sa conscience.
L’authenticité, l’optimisme, l’humour, la générosité, la compassion n’étaient pas des mots pour toi. Tu les avais incarnés dans tes rapports interpersonnels, tu les avais expérimentés dans ta chair et ton esprit.
Tu étais devenu un sage accompli, un initié parfaitement éduqué. Ton cœur était excédé de la présence d’hommes et était rempli par celle du Créateur
Qu’Allah t’honore en t’inscrivant dans le registre de ceux qui auraient atteint la Perfection sur terre.
Que ton âme rejoigne le degré de bien-être éternel
Condoléances émues à ton épouse, Josiane, tes enfants, tes frères et sœurs, et bien particulièrement Pakala, à tes amis, Mamadou Guèye et son épouse, de l’île de Ngor, monsieur Mamadou Berthé, à tes anciens collègues de TéléSénégal et de la Sonatel, à ta famille de Yène, à tes nièces et neveux, et à tous les militants du Parti socialiste. Alas-sane Dialy Ndiaye, dors dans les plus hautes sphères du Paradis.
Abdoulaye DIALLO
LebergerdelîledenGor
Ton jeune frère Ingénieur devenu artiste