Promouvoir la musique folk au Sénégal est l’ambition que s’est donnée Yoro Ndiaye à travers la compilation Sunu Folk lancée le mercredi dernier. Cette compilation, qui regroupe les œuvres d’une dizaine de jeunes artistes au style folk, est un prélude à la première édition du festival Sunu Folk prévu pour les13 et 14 juillet à Dakar.

La compilation Sunu Folk a été officiellement lancée ce mercredi à Douta Seck. 100% folk, elle rassemble les œuvres d’une dizaine de jeunes artistes sénégalais (Maria Siga, Mamy Cruz, Demba Guissé, Diaw Diop…) et africains, du Cameroun (Sanzy Viany), Burkina (Patrick Kabré), Mauritanie (Baba Ciré), Cap-Vert (Jessica Loraine)… Dans cette compilation qui aborde des thématiques ayant trait à la paix, la vie sociale, les droits de l’enfant, ou l’unité africaine, les jeunes artistes déploient tous leur talent artistique pour s’exprimer. A en croire Yoro Ndiaye, «Sunu Folk est un album assez varié» où l’on retrouve des artistes au «pur talent».
Cette compilation permet à Yoro Ndiaye d’offrir à la jeune génération, des moments de partage d’expérience tout en promouvant la musique folk. «Notre objectif est d’atteindre le maximum de gens et que ces jeunes soient reconnus dans ce qu’ils font. Qu’ils réussissent dans leur carrière», souhaite-t-il. Rappe­lant par ailleurs les difficultés auxquelles sont confrontés ceux qui embrassent ce style musical au Sénégal. «Il fut un temps où les artistes qui font du folk ne passaient qu’aux heures de relax sur les ondes, pendant les after work. Les heures de grande écoute étaient dédiées à d’autres musiques», se souvient-il.
Soutenu par l’Oif et le ministère de la culture, Yoro Ndiaye entend booster la musique folk au Sénégal. Après cette compilation, les jeunes musiciens seront appelés à se produire à la première édition festival Sunu Folk, prévue les 13 et 14 juillet prochains à Douta Seck. «Le projet initial était un projet d’extension de notre studio. Un appui financier destiné à élargir la structure Afrik Melo, en l’occurrence le studio. Et pour la 2e phase, nous avons jugé nécessaire, comme nous avons entamé une compilation, que ce serait très bien de faire un festival pour permettre à ces jeunes qui font partie de cette compilation, de bénéficier d’une scène et d’avoir une bonne promotion», explique Yoro Ndiaye.
Choisi comme parrain du prochain festival, Ismaila Lô se félicite pour sa part de savoir que la relève est déjà assurée. «Me faire parrain de ce festival est quelque chose que je trouve honorable. Je ne saurais vous remercier. Yoro, tu as un talent immense. J’adore ta musique. Je ne peux que me réjouir que tu me choisisses. Hamdoulilah la relève est bien assurée.» Yoro Ndiaye, lui, trouve le choix de Ismaila Lô tout à fait justifié. «On ne peut pas parler de folk au Sénégal sans penser à Ismaïla Lô. Il fait partie des précurseurs. Si on démarre un festival de folk, on pense forcement à lui.»

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