La menace devient imminente après des jours de tension dans les villages et hameaux situés le long du fleuve Sénégal. Après les dernières pluies, la crue devrait s’accélérer ces derniers jours. De Bakel à Dagana, la situation est alarmante.Par Dieynaba KANE – 

La montée des eaux du fleuve Sénégal est préoccupante. L’alerte est du ministère de l’Hydraulique et de l’assainissement, qui fait savoir que c’est une conséquence des fortes précipitations enregistrées ces dernières semaines dans le haut-bassin, notamment au niveau des stations de Bafing Makana et Gourbassi. Dans un document, le ministère renseigne que selon les prévisions hydrologiques couvrant la période du 2 au 5 octobre 2025, cette tendance haussière devrait se poursuivre, augmentant les risques d’inondations dans plusieurs départements riverains. Face à cette situation, le ministère invite les populations riveraines, ainsi que les acteurs économiques installés le long du fleuve, à faire preuve de la plus grande vigilance. Il leur est recommandé de prendre sans délai des mesures préventives pour réduire les risques liés à d’éventuels débordements.
Dans la même veine, le gouvernement, en collaboration avec l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (Omvs) et les services techniques concernés, assure suivre de près l’évolution de la situation et promet de partager régulièrement toutes les informations utiles. Les auteurs de la note informent que les départements de Bakel, Ma­tam, Podor, Saint-Louis et Dagana figurent parmi les plus exposés à ces crues. Dans le département de Bakel, des communes comme Ballou, Moudéry et Diawara risquent d’être touchées. Dans la région de Matam, les localités de Nguijilone, Dembancané, Lo­baly, Waoundé, ainsi que des hameaux comme Belly Diallo, sont sous surveillance. Du côté de Podor, plusieurs arrondissements dont Cas-Cas, Thillé, Saldé et Gamadji Saré, risquent également d’être affectés. Il en est de même pour la ville de Saint-Louis, avec les quartiers de Pikine, Diaminar, Hydro­base, Goxu Mbathie, Sor. Dans le département de Dagana, des zones comme Thiabakh, Dia­ma­guène et Khouma figurent sur la liste des secteurs sensibles.
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