Alerte du Cade : «Les enfants sont les oubliés des programmes»

«Avec la Présidentielle qui pointe à l’horizon, ils sont nombreux, les politiciens, à exposer leur vision et leur programme de société par des promesses de réalisations, de chantiers à dérouler… bref une amélioration des conditions de vie du Peuple, simplement pour bénéficier de ses suffrages», remarque le Cercle des amis et défenseurs des enfants (Cade). Lequel remarque néanmoins qu’ils «parlent de tout et deviennent des touche-à-tout». Ce qui est cependant désolant dans le discours, c’est l’absence d’un programme qui prend en charge les préoccupations des enfants. Alors qu’un célèbre adage dit «Dis-moi quelle jeunesse tu as, je te dirai quel Peuple tu seras», on constante que les enfants sont les «grands oubliés» des candidats de la Présidentielle de 2019. Que faire ? «Une bonne politique de protection des enfants peut régler bon nombre de tares et de maux qui frappent de plein fouet notre société. Je veux nommer les problèmes de civisme, de corruption, de mal gouvernance qui gangrènent le pays», explique le Cade qui estime que «la réalité quotidienne nous rappelle combien les droits des enfants sont encore bafoués au Sénégal. Qui pour porter le véritable combat en faveur de l’enfance ? Qui pour mettre un terme à l’exploitation des enfants par la mendicité ? Qui pour faire respecter le quantum horaire de l’enseignement dans le public au lieu de sauver les années scolaires les unes après les autres ? Qui pour offrir aux enfants une éducation de qualité ? Qui pour faire de la gratuité des soins une réalité dans le système sanitaire ? Qui pour donner au secteur de l’enfance les moyens de sa politique ? Qui pour veiller à la participation effective des enfants à travers leur parlement ? Qui pour ériger un Sénégal digne de ses enfants ?», poursuit le Cade qui salue néanmoins l’érection d’un département ministériel consacré aux enfants et l’instauration des bourses de sécurité familiale assujetties à «l’inscription et le maintien des enfants à l’école, la tenue régulière du carnet de vaccination et l’enregistrement à l’état civil».