Aux autorités en charge de la gestion et de l’organisation de notre si splendide et si fier Aibd, j’appelle au secours des passagers qui débarquent à Dakar  chaque soir.
Ce à quoi nous avons assisté est inacceptable, honteux et frustrant.
Ce pays ne peut pas laisser une telle image.
Il faut très vite réorganiser le protocole d’arrivée et de sortie de l’Aibd.
Lisez l’enfer subi : 4 barricades sont dressées :
file normale de contrôle des tests Covid-19 à la descente de l’avion
file normale de contrôle de passeport aux frontières et pose de cachet
file inédite, infernale de contrôle de documents de voyage dits annexes
file toujours longue, épuisante, pénible, de contrôle douanier des bagages
Tout cela dans un méli-mélo de bousculades et d’insultes indescriptibles !
Les Forces de l’ordre sont elles-mêmes dépassées, si elles ne sont pas tout simplement blasées. Nous les respectons et mesurons l’ampleur de la tâche.
Des femmes épuisées. Des enfants qui chialent. Des étrangers interloqués. Des Séné­galais pas fiers de leur pays.
Avec respect, nous demandons de revoir ce dispositif insensé, démodé, laxiste et cruel.
Nous sommes au 21ème siècle. Il doit être possible, en respectant sans faiblesse les contrôles de sécurité, de réduire l’inacceptable attente infligée aux passagers qui passent près de 2 heures après débarquement, avant de rentrer chez eux.
Il faut réduire les barrières de contrôle sans rien sacrifier à la sécurité.
Mais là, trop c’est trop !
Il faut soulager les passagers, les aider à éviter les très longues files et barricades à passer. «Trop de zèle tue l’efficacité et cause des désagréments inutiles».
Quatre barricades, c’est insensé !
Nos chers services douaniers doivent se moderniser comme les autres à l’étranger. Allez, un peu plus de créativité et de modernité à l’Aibd !
Avec ce que nous avons constaté à l’étranger, seuls quelques rares passagers choisis, nous ne savons comment, sont contrôlés par la douane. C’est le cas en France, pour ne citer que ce pays.
La douane peut trouver des experts capables de lui proposer un autre système et d’autres formes de contrôle plus civilisés, plus modernes, moins frustrants, moins assommants, plus humains.
On assiste au spectacle de femmes et d’hommes qui peinent à soulever eux-mêmes leurs valises pour les poser sur le tapis roulant et les récupérer ensuite pour les remettre dans les chariots. Ce n’est pas beau à voir face à des agents bien assis, bien adossés sur leur fauteuil et qui regardent sans regarder. Un tout petit peu d’humanité pour les personnes âgées. Nous le disons avec res­pect.
Ce pays est le nôtre et tout ce qui le dégrade nous dégrade.
Soyons plus imaginatifs, moins administrativement pesants et vaniteux, mais intelligents et performants ! Tout est une question de méthode.
Encore mes respects aux hautes autorités qui liront ce gros cri du cœur.
Trouvons ensemble une solution qui grandit l’image de notre pays !
L’Aéroport international Blaise Diagne (Aibd) est à réinventer dans son organisation d’accueil des passagers qui débarquent à Dakar.
C’est un humble citoyen qui a eu terriblement honte en prenant le temps de voir, d’écouter et de mesurer le désordre sans nom de ce à quoi il a été confronté à l’Aibd.
Que Dieu garde le Sénégal ! Qu’Il le grandisse et aide ses enfants et ses dirigeants à être des modèles pour l’Afrique et le monde !
L’Aibd est la porte d’entrée au Sénégal.
Cette porte est architecturalement belle. Mais quand elle s’ouvre, le spectacle qu’elle offre est moche et insupportable.
Nous devons très vite corriger cette laideur.
Amadou Lamine SALL
Poète