Balla Gaye-Gris Bordeaux, c’est dans 5 jours. Un combat-revanche entre deux «Vip», très attendu par le Sénégal de la lutte mais qui inquiète car ayant lieu dans une Arène nationale qui a perdu toute garantie sécuritaire.Par Amadou MBODJI

– Le remake du combat Balla Gaye 2-Gris Bordeaux du 7 août, organisé par Gaston Mbengue, fait saliver le «Sénégal de la lutte». Une affiche sous forme de revanche pour le Fassois, battu en mars 2018, et de relance pour le fils de Double Less après son dernier revers face à Bombardier.
Mais d’un autre côté cette affiche, qui fait courir tous les férus de lutte, inquiète pour plusieurs raisons. D’abord concernant l’Arène nationale qui va accueillir ce «grand combat» et où il y a des craintes liées à une faible capacité du stade (22 mille places) sans compter le problème récurrent de l’insécurité. Avec cette violence venant des tribunes avec des supporters toujours surexcités. Et on a en mémoire le combat entre Franc et Sokh où il y a eu un mort.

Quand les délestages s’y mêlent ; des combats dans l’obscurité
Mais un autre élément est intervenu ces temps-ci dans ce lot d’insécurité où il est noté un problème d’électricité à l’Arène nationale. En effet, lors de la journée du dimanche 24 juillet, les amateurs se sont plaints de l’électricité qui a disparu pour revenir… après les combats. Poussant les lutteurs à s’affronter dans l’obscurité.
Du coup, et en prévision de ce choc, les acteurs de la lutte sont montés au créneau pour alerter sur les risques qui pèsent sur une telle affiche. Ces derniers demandant aux décideurs de prendre les mesures pour éviter qu’un scénario catastrophe ne se produise ce dimanche.

Omez Diagne : «Beaucoup de combats interrompus par les coupures d’électricité»
Et Omez Diagne d’alerter sur l’éventuel risque que court le remake Balla Gaye-Gris Bordeaux en invitant à ce que des dispositions idoines soient prises pour mettre hors d’état délestage cette infrastructure sportive d’un coût de 32 milliards de nos francs.
«Je demande surtout qu’on prenne des mesures pour épargner l’Arène nationale des délestages le jour du combat. Nous sommes en période de délestage donc c’est évident qu’il y a des risques, surtout qu’on est en saison des pluies. Il y a beaucoup de combats interrompus par les coupures d’électricité. Et en cas de coupure, les supporters peuvent envahir l’enceinte parce qu’il n’y a pas de grille protection au niveau des gradins de l’Arène nationale. Les policiers ne peuvent contenir les 22 mille spectateurs», soutient le technicien qui insiste sur le fait que les délestages sont monnaie courante ces temps-ci au niveau de l’Arène nationale.
«Lors du combat Tidiane Faye-Kéweul, il y a eu une coupure d’électricité en plein combat en présence de Matar Bâ, ministre des Sports. Souvent des délestages interviennent au moment de la présentation des lutteurs, provoquant des problèmes au niveau de la sono», prévient Omez. Qui prône une meilleure maîtrise du chronogramme en réduisant le nombre de combats de 10 à 7, pour arriver à boucler le plus rapidement le programme.
Le chargé de com’ de Lac 2 de rejoindre Omez en demandant que rien ne soit ménagé pour sécuriser le combat de dimanche prochain. «Il y a effectivement des risques. S’il y a délestage, il y aura insécurité. Il faut que des mesures préventives soient prises. Je ne sais pas où se trouve le problème ? Mais tout ce qu’on peut dire c’est qu’il y a un dysfonctionnement», alerte Azou Diop.
Et sous ce chapitre, les acteurs de la lutte dont des managers s’offusquent contre le fait que l’argent du carburant soit demandé aux promoteurs pour alimenter les groupes électrogènes au niveau de l’Arène nationale. Mais cela n’a pu rien apporter contre les délestages selon les acteurs de la lutte qui ont attiré l’attention de Matar Bâ, le ministre des Sports. Souvent préventif en matière de sécurité, Gaston Mbengue a cette fois-ci un défi important à relever.
ambodji@lequotidien.sn