Ce qui se passe au niveau du croisement Avenue Cheikh Anta Diop et du Canal 4 en allant vers Fann Hock ou la Corniche Ouest de Dakar, est inadmissible, inconcevable, inacceptable pour une capitale comme Dakar.
En effet, on assiste depuis plusieurs semaines, voire des mois, à l’implantation d’une communauté sur une portion qui fait moins de 100 mètres de longueur et 10 mètres de largeur entre le mur de l’université et la route longeant le Canal 4.
La Teranga sénégalaise est très large mais elle doit toujours et en tout temps s’accompagner de la préservation de la dignité humaine. Ce qui n’est pas le cas dans cette concentration de personnes vivant dans une promiscuité pouvant être source de développement et de prolifération de toutes sortes de maladies.
En ce mois de la femme, il est inadmissible de voir des dizaines de femmes, des fillettes de tous âges, des bébés s’agglutiner dans cet infime espace sous le regard des autorités de la République, sans réaction.
Cette communauté a des besoins naturels comme toutes les autres communautés. La problématique de la gestion des eaux usées et principalement des excreta dans ce lieu est inquiétante.
Il faut rappeler que l’Etat du Sénégal a déployé des moyens importants, depuis de nombreuses années, pour l’éradication de la «défécation à l’air libre» et ceci, dans les localités les plus reculées du pays pour lutter contre les maladies du péril fécal par la réalisation d’ouvrages autonomes dans les localités et même dans les ménages, mais surtout par une campagne de sensibilisation et d’information pour mettre fin à cette pratique dont les risques sont incommensurables. C’est donc inadmissible que cette pratique se développe au sein de notre capitale. La responsabilité des autorités municipales de Fann Point E Amitié et celles administratives est engagée.
Nous avons assez souffert de la pandémie du Covid-19 pour nous permettre d’être exposés à d’autres infections et épidémies. Nous avons observé qu’une partie des excréta est enterrée dans de petits trous aménagés et une autre versée directement dans le canal 4, en face du site. Avec le phénomène de la transformation et de l’assèchement de ces excréta, tout le monde est exposé avec les possibilités d’inhalation de poussière issue de ce lieu (les piétons, l’université, les quartiers Fann Hock et Gueule Tapée et même les automobilistes).
Il est temps de prendre des mesures énergiques pour mettre fin à ce risque potentiel qui peut impacter notre santé. Rappeler que le service régional de l’hygiène de Dakar se situe de l’autre côté du Canal 4, à moins d’un kilomètre de ce site à risque.
Nous sommes tous concernés et personne ne sera épargné !!
Espérons que cette alerte ne restera pas lettre morte !!!
Mbaye Babacar DIAGNE
ababacarmbaye@yahoo.fr