Le collectif Noo lank compte marcher le vendredi 13 décembre de la Place de la Nation à Colobane à la Rts contre la hausse du prix de l’électricité et l’emprisonnement de Guy Marius Sagna et Cie. Son coordonnateur, Aliou Sané, est convaincu que le gouvernement peut revenir sur cette hausse sous la pression du Peuple.

Le collectif citoyen Noo lank maintient sa marche contre la hausse du prix de l’électricité. Elle aura lieu ce 13 décembre de la Place de la Nation (ex-Obélisque) au rond-point de la Rts. En effet, cette plateforme compte protester aussi contre l’arrestation et le placement sous mandat de dépôt de l’activiste Guy Marius Sagna, Babacar Diop et Cie après leur manifestation devant les grilles du Palais présidentiel. Le coordonnateur du collectif informe qu’ils ont déjà adressé la lettre d’information de marche au préfet, Alioune Badara Samb, depuis au moins une semaine. Aliou Sané estime donc que la balle est maintenant dans le camp de l’autorité qui sera en charge de l’encadrement de cette manifestation. Pour le coordonnateur du mouvement Y’en a marre, cette question dépasse les clivages politiques et autres considérations. Le Front de résistance nationale (Frn) a déjà, dans un communiqué, invité les Sénégalais à manifester vendredi. Mais les politiques sont-ils les bienvenus ? «Toutes les sensibilités y sont conviées. Le problème de l’électricité transcende les appartenances d’ordre partisan. Ce sont tous les Sénégalais sans distinction qui sentent l’impact de cette mesure sur leur foyer. Tout citoyen préoccupé par cette question-là peut se joindre à nous valablement avec comme seul objectif de se battre pour que l’Etat revienne sur cette décision de hausse», a dit M. Sané joint par téléphone.

«En Afrique et ailleurs, des Présidents ont reculé dans leurs décisions»
D’ailleurs, Aliou Sané reste convaincu qu’en dépit de l’entrée en vigueur de la mesure depuis le 1er décembre, l’Etat peut revenir sur sa décision face à un Peuple déterminé. «On sait qu’ailleurs, en Afrique et dans le monde, à maintes reprises des gouvernements ont pris des mesures, mais face à un Peuple qui s’est mobilisé pour dire non, des Présidents ont eu à reculer sur des décisions», souligne-t-il. Le successeur de Fadel Barro à la tête de Y’en a marre a aussi fait une précision sur le rôle du collectif Noo lank et celui de la plateforme Aar li nu bokk. Pour lui, Noo lank est «encore plus large, plus inclusif» et ambitionne de fédérer le plus de forces possibles. Et d’ajouter : «Il y a des dynamiques qui ne sont pas dans Aar li nu bokk et qui voudraient se joindre à cette lutte-là. Aar li nu bokk est partie intégrante de ce collectif.» Le collectif Noo lank regroupe les associations de la Société civile, Aar li nu bokk, Frapp France dégage, Nittu deug des valeurs, Y’en a marre, Génération des forces citoyennes, Forum social sénégalais, Gilets rouges, entre autres.