Aliou Sow a officiellement rejoint samedi la mouvance présidentielle, à l’instar de ses anciens camarades du Pds, Souleymane Ndéné Ndiaye, Modou Diagne Fada… Après avoir parrainé Macky Sall, le leader de Mpd/Liggeey s’en est pris à Ousmane Sonko.

Hier, l’ancien ministre considérait le parrainage comme un «complot contre la démocratie». Aujourd’hui, le leader du Mouvement des patriotes pour le développement (Mpd/Liggeey) parraine Macky Sall. Son parti s’est, en effet, engagé samedi «sans réserve» pour la réélection du président de la République. Il a chanté le bilan du successeur de Me Abdoulaye Wade et s’en est pris à l’opposition. Sa cible privilégiée, l’auteur du livre Solutions pour un Sénégal nouveau. «Ousmane Sonko verse dans la démagogie pour après se faire applaudir. Faire accaparer par quelques groupuscules l’espace numérique et enfin provoquer l’Etat pour être une sorte de supposée victime qui avait déjà planifié une sortie. Et se lever enfin pour dire que je viens en sauveur. Ça ne marchera pas. Ça ne passera pas», a-t-il dit.
Poursuivant, il a indiqué que le leader de Pastef n’a jamais gagné une élection dans une commune ou dans un département. «Malgré la victimisation à outrance, la surmédiatisation d’une victimisation programmée, que des gens qui n’ont pas été capables d’avoir un député avec le quotient requis, 50 mille voix, élus au plus fort reste, pensent à la présidence de la République, c’est se tromper. Et on se battra», dit le vice-président au Hcct. La sortie du livre de Sonko, qualifiée de «réussite», est pour lui un «show». «Ce pays-là, on ne doit pas le laisser sombrer entre des mains d’aventuriers inexpérimentés qui n’ont jamais eu à gérer même leur plus petit budget pour pouvoir démontrer qu’ils sont transparents, honnêtes ou sincères dans la gestion. C’est trop facile de s’enorgueillir de droiture alors qu’on ne vous a jamais mis à l’épreuve», dit-il. Il a exhorté ses militants à mener le combat sans complexe face à ces «petits occupants des médias».
Il a appelé ses partisans à occuper les réseaux sociaux pour répondre coup pour coup aux attaques. Quant à leur absence à la prochaine Présidentielle, il a expliqué que son parti n’est pas prêt pour 2019 parce que, dit-il, «une campagne électorale de l’opposant pour aller à la Présidentielle, il faut au minimum 1 ou 2 millions de dollars».
msakine@lequotidien.sn