Par Dieynaba KANE – 

Le gouvernement a démenti les allégations selon lesquelles il envisagerait de baisser les salaires des agents de l’Etat. Dans un communiqué, le porte-parole du gouvernement, Amadou Moustapha Ndieck Sarré, a ainsi réagi au «document daté du 27 septembre 2024, intitulé «déclaration du secrétariat du Comité central» du Parti de l’indépendance et du travail (Pit)», où «il est prêté à l’Etat du Sénégal l’intention de baisser les salaires et les pensions dans la Fonction publique».
Revenant sur ce document du parti dirigé par l’ancien ministre du Travail Samba Sy, M. Sarré souligne que pour étayer leurs propos, les auteurs de cette note ont cité «des passages d’allocutions du président de la République et du Premier ministre relatifs à la rationalisation des dépenses publiques, consacrés notamment aux constats d’une évolution incontrôlée de la masse salariale et de la déstructuration du système de rémunération dans la Fonction publique».
Selon le porte-parole du gouvernement, «il apparaît ainsi que ce communiqué prête aux hautes autorités du pays des intentions nullement évoquées dans leurs déclarations sorties de leur contexte». Amadou Moustapha Sarré, qui dément ainsi ces allégations qu’il juge «dénuées de fondement», ne s’est pas abstenu de mettre en garde les auteurs. Et de faire dans la menace : «La désinformation et la diffusion d’informations fausses, dans le seul but de discréditer les institutions de la République et à des fins électoralistes, ne peuvent pas être acceptées.»
M. Sarré soutient que, «tout en encourageant le débat public contradictoire, inclusif et qualitatif sur les politiques publiques, le gouvernement appelle les auteurs de tels propos à plus de sagesse et rappelle que l’Etat saura faire prévaloir le Droit».
Pour rappel, dans un communiqué, le Pit avait alerté les agents de l’Etat sur la possibilité d’aller vers la baisse des salaires. Face à cette éventualité, les membres de ce parti ont invité les organisations syndicales à «la vigilance et à la mobilisation». D’ailleurs, ils ont même lancé un appel aux travailleurs : «Comme en 1994, il s’agit de faire barrage au projet de baisse des salaires et des pensions. Le slogan «Touche pas à mon salaire !» doit devenir, dès à présent, le cri de ralliement de tous les travailleurs désireux de défendre les acquis obtenus de haute lutte par des générations de travailleurs.» Le Pit a même ajouté dans son document que «les Législatives du 17 novembre 2024 ne constituent ainsi qu’un frein temporaire à l’application de cette décision».
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