Idrissa Seck semble s’être montré plus que favorable à une stratégie commune de l’opposition en vue d’un changement à la tête du pays à la prochaine Présidentielle. L’ancien ministre du Président Wade, et ci-devant maire de Linguère où il a été remplacé par Aly Ngouille Ndiaye, l’a annoncé hier dans un communiqué publié à l’issue de sa rencontre avec le leader de Rewmi à la résidence de ce dernier.

Le Pacte populaire de l’opposition (Ppo) en direction de l’élection présidentielle de 2019 a été présenté au président de Rewmi, Idrissa Seck, jeudi dernier. Dans un communiqué, l’ancien ministre libéral Habib Sy, initiateur du projet, et par ailleurs président du Parti espoir et modernité (Pem)/Yaakaaru réew, a informé que l’ancien Premier ministre de Wade a «prêté une attention particulière et un grand intérêt au document dont l’un des points relatifs au partage des responsabilités est son idée».
Dans la même veine, Habib Sy souligne que «le président Idrissa Seck a décrit la situation politique actuelle du Sénégal et les perspectives pour une organisation de l’opposition». On y apprend également que le président de Rewmi a encouragé Habib Sy à rencontrer «tous les autres leaders des partis d’opposition pour leur présenter le Ppo». Le document relève ensuite que le leader de Rewmi «a exprimé sa volonté pour la définition et la mise en œuvre d’une stratégie commune de l’opposition afin d’avoir toutes les chances de gagner l’élection présidentielle de 2019».
Cet Ppo que habib Sy avait soumis aux différentes couches de l’opposition depuis la semaine dernière a soulevé un bon débat sur le champ politique. Et même s’il n’a pas été formellement rejeté, peu sont les leaders de l’opposition qui ont voulu s’en saisir et en faire une plateforme d’action. Que l’ancien directeur de Cabinet de Wade puisse parvenir à le «vendre» à Idrissa Seck et que ce dernier le revendique publiquement serait assurément un grand pas que les deux personnages auraient accompli ! Quoi qu’il en puisse être, il faudrait croire que le chemin ne sera pas aussi facile. Les deux protagonistes l’ont sans doute bien compris, si l’on en juge à la teneur de la conclusion du communiqué de Habib Sy : «Les deux présidents sont convenus d’une autre rencontre à la fin des consultations.»
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