Alliance – Démarche en vue des élections législatives : L’Atel appelle à un processus électoral concerté
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Après avoir dissous l’Assemblée nationale jeudi dernier, le Président Bassirou Diomaye Faye a fixé les élections législatives le 17 novembre 2024. Un délai serré qui semble inquiéter l’Alliance pour la transparence des élections (Atel). Regroupant plus de vingt partis politiques et organisations, l’Atel appelle à une concertation inclusive afin de garantir la transparence du processus électoral. L’alliance met également en garde les nouvelles autorités contre toute démarche unilatérale qui pourrait menacer la stabilité politique du pays.Par Ousmane SOW –
Les prochaines élections législatives sont fixées le 17 novembre prochain. Ce délai serré inquiète l’Alliance pour la transparence des élections (Atel), qui appelle les nouvelles autorités à une concertation inclusive afin de garantir la transparence du processus électoral. Dans une déclaration rendue publique hier, les signataires envisagent de conjuguer leurs efforts pour faire face à toute tentative de remise en cause des acquis démocratiques du Sénégal. Ils invitent ainsi le président de la République à convoquer sans délai, en rapport avec la Direction générale des élections (Dge) et toutes les parties prenantes, le processus habituel de discussions afin d’aborder, en particulier, les défis découlant de l’anticipation des élections législatives. Regroupant plus de vingt partis politiques et organisations, l’alliance met en garde le pouvoir en place contre toute démarche solitaire concernant le cadre électoral, qui risquerait de compromettre la stabilité politique du pays. «Le Sénégal a acquis une précieuse expérience dans l’organisation d’élections paisibles avec des résultats acceptés par l’ensemble des parties prenantes», affirme l’Atel. Pour les signataires, rien ne peut justifier une atteinte à cette longue tradition de concertation et de consensus. «Or, nous observons, avec un profond regret, que depuis l’élection présidentielle, aucune concertation n’a été initiée à ce jour. Il est pourtant impératif et urgent que cela soit fait. L’organisation d’un scrutin n’est pas l’apanage du seul parti ou de la coalition au pouvoir. La Constitution exige l’implication de toutes les parties prenantes. Ainsi, les partis politiques et les organisations de la Société civile, qui agissent pour la transparence du processus électoral, ne peuvent tolérer que le refus de la concertation ouvre la voie à l’opacité et à la fraude, permettant ainsi de fausser l’expression des citoyens et de confisquer le Pouvoir législatif au bénéfice d’intérêts partisans. Laisser libre cours à cette stratégie destructrice sous fond de populisme, c’est tolérer que les acquis démocratiques, obtenus parfois au prix de vies humaines, soient remis en cause», disent les partis et organisations au sein de l’Atel. Pour eux, il est impératif d’examiner sans délai, de manière concertée et consensuelle, les nombreux défis, notamment «l’impossibilité de bénéficier du délai de 150 jours prévu dans le Code électoral pour la collecte et de 85 jours pour le dépôt des parrainages (articles L57, L175 et L176)».
En plus, ajoutent-ils, «depuis le 25 février 2024, plus de 400 mille jeunes ont atteint l’âge de la majorité et doivent être inscrits sur les listes électorales». Enfin, l’Atel appelle le Peuple sénégalais à rester vigilant et à se mobiliser pour protéger les acquis démocratiques. «Ensemble, nous engagerons le combat pour un processus électoral concerté, consensuel et équitable, digne du Sénégal», concluent-ils, tout en invitant la Communauté internationale à surveiller de près l’évolution de la situation politique dans le pays.