10 millions de dollars, soit près de 6 milliards de francs Cfa, c’est la participation qu’entend apporter la Banque africaine de développement (Bad) dans le Fonds de développement de projets de l’Alliance pour l’infrastructure verte en Afrique. Cette première prise de participation a été approuvée ces dernières semaines, par le Conseil d’administration de l’institution financière multinationale de développement.

«Composante de l’Alliance pour l’infrastructure verte en Afrique (Agia), le fonds Agia-Pd est une initiative de dix milliards de dollars, pilotée par la Banque et créée conjointement avec la Commission de l’Union africaine, la plateforme panafricaine d’investissement Africa50 et plusieurs autres partenaires. L’objectif est de contribuer à accélérer la transition verte du continent en collaborant avec les pays africains et le secteur privé international et local, pour préparer et développer très rapidement et à grande échelle des projets et programmes transformateurs d’infrastructures vertes et résilientes», explique le service de communication de la Bad, via un communiqué.

Pour atteindre ses objectifs, note le document, «l’Agia sera mise en œuvre à travers trois piliers dont le premier est la préparation des projets, visant à mobiliser 100 millions de dollars de dons pour des activités ciblées en amont. Le deuxième pilier, avec comme instrument l’Agia-Pd, est le développement de projets, visant à mobiliser 400 millions de dollars de capitaux mixtes pour transformer des concepts de projets d’infrastructures vertes en opportunités bancables. Enfin, le troisième pilier, Investis­sement et Financement, consiste à mettre en place un cadre pour faciliter la mobilisation de dix milliards de dollars de financements (fonds propres, prêts et instruments d’atténuation des risques) pour permettre le financement à grande échelle de projets d’infrastructures vertes préparés et développés dans le cadre des deux premiers piliers».

Le fonds Agia-Pd, à échéance de 15 ans, précise-t-on, «a une structure de capital mixte alliant dons et fonds propres de premier et second rangs pour un montant total de 400 millions de dollars, et son objectif de capitalisation devrait être atteint en trois ans. En décembre dernier, lors de la Cop28 à Dubaï, quelque 175 millions de dollars américains d’engagements ont été annoncés en faveur de l’initiative dont une potentielle contribution de 40 millions de dollars de la Banque africaine de développement, incluant l’investissement commercial de dix millions de dollars approuvé par le Conseil d’administration de la banque. Ce montant s’élève aujourd’hui à environ 215 millions de dollars».

«La vision de l’Agia est d’accélérer le déploiement de projets d’infrastructures vertes, transformateurs, en créant un cadre de partenariat solide entre les différents acteurs et en ciblant tout l’écosystème de préparation, de développement et de financement des projets d’infrastructures vertes, y compris les acteurs aussi bien émergents qu’établis. L’objectif ultime est d’accélérer la transition verte du continent, tout en réduisant drastiquement le déficit d’infrastructures», a précisé Amadou Hott, Envoyé spécial du président du Groupe de la Banque africaine de développement et Am­bassadeur mondial pour l’Alliance pour l’infrastructure verte en Afrique, cité dans le document.
Par Dialigue FAYE – dialigue@lequotidien.sn