Aly Ngouille s’est prononcé sur la fermeture des mosquées pour lutter contre la propagation du Covid-19. Le ministre a précisé que le gouvernement n’a pas interdit la prière, mais plutôt les rassemblements. Alors que le ministre d’Etat, secrétaire général de la Présidence a été vu participant à la prière dans la mosquée de Touba, une des villes les plus touchées par le Covid-19, Aly Ngouille Ndiaye explique que «les gouverneurs des autres régions n’ont pas jugé utile de prendre un arrêté pour fermer les mosquées».
Aly Ngouille Ndiaye, ministre de l’Intérieur, est revenu sur la fermeture des mosquées vendredi passé pour faire une précision qui a échappé à tout le monde. «Nous avons interdit les rassemblements, mais pas la prière. C’est une démarche didactique qui consistait à solliciter les chefs religieux pour faire respecter l’interdiction des rassemblements. Ce n’est pas la prière qui a été interdite. Nous avons sollicité les marabouts par rapport aux évènements religieux. Ils ont accepté de reporter les manifestations de ce mois de mars.» Il poursuit : «Ce qui s’est passé, le gouverneur de Dakar a pris un arrêté pour Dakar. Les gouverneurs des autres régions n’ont pas jugé utile d’en prendre. Ainsi, sur 4 500 mosquées, seules 500 ont prié, soit un taux de 89% de mosquées qui n’ont pas prié. Nous avons la même démarche et nous aurons 100% vendredi prochain. Les marabouts ont compris qu’on interdit les manifestations pour leur sécurité.»
Par ailleurs, Aly Ngouille Ndiaye, lors d’une conférence de presse avec le ministre du Transport terrestre hier, s’est prononcé sur l’Etat d’urgence et le couvre-feu. Il dit : «La loi est claire : Toute infraction sera punie d’une peine de prison de 2 mois à 2 ans, de 20 à 500 mille Cfa. L’une des peines sera appliquée.» Il a précisé que la gendarmerie, la police et les militaires se préparent à se déployer sur l’étendue du territoire.