L’affaire Adji Sarr-Ousmane Sonko ne doit pas faire oublier les ravages provoqués par le Covid-19 au Sénégal. C’est le rappel de l’association Action humaine pour le développement intégré (Ahdis) qui appelle les Sénégalais à la vigilance face à la pandémie qui continue sa progression macabre.

Face à la détérioration de la situation épidémiologique, c’est le moment de se ressaisir pour casser la contamination. Président du Conseil d’administration de l’association Action humaine pour le développement intégré (Ahdis), Amacodou Diouf conscientise les citoyens sur le «drame» qui se joue sous nos yeux embués de larmes. Dans le contexte actuel, c’est le défi le plus important. Alors que l’actualité relative à la gestion de ce péril sanitaire est en train d’être chassée par l’affaire du supposé viol dont fait l’objet Ousmane Sonko. «L’actualité du Covid-19 est en passe d’être ensevelie sous une sordide histoire de mœurs, mettant aux prises deux compatriotes, au point de diviser le pays en deux camps», déplore M. Diouf. «La pandémie avance dangereusement et décime les populations sans distinction de rang ou de classe sociale, d’âge, encore moins de couleur politique. C’est la raison pour laquelle, sans parti pris aucun, Ahdis salue la récente déclaration de l’Alliance pour la République (Apr) pour un front uni contre le Covid-19. Tout autre appel de quelque bord qu’il soit et allant en ce sens emporterait notre adhésion, car l’heure est plus que grave», alerte le président du Conseil d’administration de ladite association, Amacodou Diouf.
Par ailleurs, il constate que «la vague déferlante du Covid-19 continue de s’abattre sur le Sénégal, entraînant une bonne partie de la population dans un fatalisme quasi général». Sonnant l’alerte, il juge nécessaire de revenir sur les statistiques alarmantes et macabres rendues publiques tous les jours par les autorités sanitaires. A la date du 1er février 2021, rappelle-t-il, le rapport de situation n° 80 du Sénégal montre qu’aucune région du pays n’est épargnée par ce fléau. Et la répartition des cas confirmés de Covid-19 par district sanitaire s’établit actuellement à 78/79, soit une proportion de 97%. Seul celui de Goudomp reste épargné. Il souligne que le dernier rapport de situation montre que dans cette 2ème vague, la tranche d’âge 60 ans + est la plus touchée et le ratio homme/femme est de 1,3, alors que l’âge 25-34 ans était la plus touchée lors de la première vague, avec un ratio homme/femme de 1,4. Il est aussi noté que l’âge moyen des personnes décédées est de 69 ans, avec un minimum à 19 ans et un maximum à 95 ans. «C’est le moment de renouer avec l’engagement communautaire, dans l’optique que le combat soit pris en charge par les communautés elles-mêmes, au plus près de chaque localité, chaque communauté religieuse, coutumière ou estudiantine, au plus près de chaque organisation professionnelle, syndicale ou de la société civile, au plus près de chaque tranche d’âge, dans l’Administration publique, dans les entreprises nationales et privées, les structures hospitalières, etc», pense l’Ahdis qui salue l’engagement du gouvernement à démarrer les opérations de vaccination d’ici la fin du mois.