Le ministre de l’Economie, du plan et de la coopération considère que «la baisse du prix du baril du pétrole n’aura pas d’impact sur nos factures et sur le carburant dans le court terme». Amadou Hott explique : «Si la baisse du pétrole se maintient pendant longtemps, un ou deux ans, on en profitera pour apurer le déficit et les dettes de Senelec. On peut envisager une baisse, mais en tenant compte du fait que les prix pourraient monter tout d’un coup. L’Etat doit faire beaucoup attention avant de faire une erreur.»
Pour lui, la subvention sur le prix de l’électricité semble favoriser l’iniquité territoriale. Pour Amadou Hott, la subventionne sur l’électricité pourrait servir à accélérer l’accès universel à l’électricité. «Si tu subventionnes l’électricité, tu subventionnes ceux qui ont déjà l’électricité. Ceux qui n’en ont pas encore ne bénéficient pas de cette subvention. Ils sont lésés deux fois. D’abord ils n’ont pas encore d’électricité, ensuite on fait des cadeaux à ceux qui ont déjà l’électricité. Donc cela n’est pas de l’équité, c’est contre l’équité, déjà parce que 45% de la population dans le monde rural n’ont pas d’électricité», a plaidé hier le ministre en charge de l’Economie. Il était l’invité du Haut conseil des collectivités territoriales.
Hott de poursuivre son analyse : «La subvention qu’on donne à un Dakarois ou un autre, on la prive à celui qui n’a pas d’électricité au lieu de prendre cette subvention pour accélérer le processus d’électrification. S’il y avait l’accès universel, si tout le monde avait de l’électricité, si on fait une subvention, tout le monde allait en bénéficier. Mais là, c’est une faveur à ceux qui en ont déjà et qui sont capables de payer leurs factures. Je ne pense pas qu’ils devaient avoir une subvention.»