Le ministre de l’Emploi et de la formation professionnelle et technique, Amadou Njekk Sarré, considère que le «Partenariat public-privé est un levier important pour la réforme du système de la formation professionnelle et technique». Il intervenait lors d’une conférence sur le Ppp dans la formation professionnelle au Sénégal organisée par l’Agence française de développement (Afd), le Conseil national du patronat (Cnp) et la Confédération nationale des employeurs du Sénégal (Cnes).Par Justin GOMIS – 

L’Agence française de développement (Afd), le Conseil national du patronat (Cnp) et la Confédération nationale des employeurs du Sénégal (Cnes) ont organisé, mardi, une Conférence nationale sur le Partenariat public-privé (Ppp) dans la formation professionnelle au Sénégal.
Cette conférence, qui a servi de prétexte pour évaluer le Partenariat public-privé, s’inscrit dans l’engagement du pays à transformer son système éducatif et de formation pour répondre aux défis actuels et futurs du marché du travail. Une occasion pour le patronat et les Partenaires techniques financiers (Ptf) d’échanger et de renforcer leurs actions pour faire du partenariat public-privé un moteur de transformation du système national de formation professionnelle.
«Ce modèle de collaboration, qui allie les efforts du secteur public-privé, est essentiel pour garantir la formation des jeunes dans les compétences dont notre économie a besoin», a déclaré Amadou Njekk Sarré.

D’après le ministre de l’Emploi et de la formation professionnelle et technique, le Sénégal a déjà expérimenté le Ppp. «Les centres sectoriels mis en place avec l’appui de l’Afd et de la coopération luxembourgeoise, gérés en partenariat avec des branches professionnelles spécifiques, ont été conçus pour mieux répondre aux besoins de secteurs-clés de notre économie tels que le Btp, l’agro-industrie, la mécanique automobile, le machinisme agricole, le tourisme, l’agriculture, l’horticulture, la foresterie ou encore les métiers forestiers et touristiques», a-t-il indiqué. Et d’assurer que «le Partenariat public- privé est désormais un levier important pour la réforme de notre système de formation professionnelle et technique». Selon lui, «ces centres reposent sur une co-gestion entre le secteur public et les entreprises, garantissant ainsi que les formations proposées soient en adéquation avec les exigences du marché du travail et les attentes des entreprises».

L’objectif recherché est d’aller plus loin. «La construction du centre de référence aux métiers du numérique, avec l’appui de la Coopération luxembourgeoise, va nous permettre d’expérimenter un nouveau modèle de gouvernance de ce centre dont la gestion sera confiée à une structure privée, permettant de combiner l’expertise et l’agilité du secteur privé avec les objectifs d’intérêt public du gouvernement», a-t-il dit. Mais, pour en arriver là, le Sénégal veut s’inspirer des modèles marocain et ivoirien. «Les expériences de ces pays ont déjà démontré leur efficacité en contribuant à renforcer l’adéquation entre la formation professionnelle et les exigences du marché. Le Maroc et la Côte d’Ivoire ont mis en place des modèles tels que les instituts à gestion déléguée, qui nous offrent également des pistes de réflexion pour aller plus loin. Ces modèles ont permis de renforcer la compétitivité des entreprises et leur intégration dans des chaînes de valeur», souligne le ministre, tout en avouant qu’il y a  encore des défis à relever, notamment en matière de gouvernance, de financement et d’implication du secteur privé, en particulier les Pme et le secteur informel.
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