«Les médicaments font aussi partie des dossiers de Diourbel pour parler particulièrement de Touba. Dans cette ville, on peut décompter plus de 35 pharmacies régulièrement installées et plus de 250 dépôts de vente de médicaments qui officient publiquement et ne sont pas inquiétées», dévoile le chef du Service régional du commerce de Diourbel, lors de la visite de travail de Aminata Assome Diatta. Que faire pour juguler ce phénomène ? Pour Amadou Touba Niane, la réponse à cette équation nécessite l’implication de tous les démembrements de l’Etat, notamment les ministères de la Santé, des Forces armées et de l’Intérieur. «Le médicament est défini comme un stupéfiant que la police aujourd’hui encadre. Nous nous sommes dit que la réponse qu’on peut donner, c’est de retirer des circuits de distribution toutes les boites frappées par les dates limites d’utilisation lors des grands évènements. C’est pour enrayer les velléités de présence de ces produits. Sur ces trois dernières éditions de Magal, nous avons retiré près de 2084 articles d’où une valeur de plus de 2 millions de F Cfa», dévoile M. Niane. Il ajoute : «La commercialisation illicite de médicament dans la région de Diourbel est un problème que le commerce à lui seul ne peut régler. Nous avons procédé aussi au recensement des pharmacies hospitalières au niveau des hôpitaux, des districts sanitaires, des postes de santé, le rapport des résultats de ces contrôles sera annoncé.» S’exprimant sur les résultats financiers de sa structure, le chef du Service régional du commerce détaille : «En 2014, on avait trouvé un service départemental qui n’avait pas fait 2 millions de recettes l’année et pour toute la région de Diourbel, le service était à 6 431 500 F Cfa. En 2015, lorsque j’ai pris service, les recettes étaient portées à 47 750 000 F Cfa. En 2016, on était à 57 838 500 F Cfa. en 2017, on était à 107 939 500 FCFA et en 2018, il y a eu une légère baisse, on était à 80 978 750 F Cfa.»
Ces résultats ont été appréciés à leur juste valeur par le ministre du Commerce et des Pme. Aminata Assome Diatta ne cache pas sa satisfaction : «Je n’ai jamais pensé que Diourbel pouvait avoir ces résultats du point de vue financier compte tenu de la spécificité de la région. Avec ces performances, je voudrais vraiment vous encourager et vous demander également à investir d’autres secteurs. Ce que vous avez commencé avec les hôpitaux, les textes nous donnent cette compétence, malheureusement nous ne faisons pas le travail à ce niveau, en tout cas pas assez. Et, finalement ce sont des secteurs qui de plus en plus considèrent que le ministère du Commerce n’a aucun droit de regard sur eux.» Il est même indispensable de s’investir dans ce secteur vital. «Nous savons que l’aspect commercialisation est l’aspect le plus important et déterminant pour la pérennité d’une structure donc il faudrait qu’on y réfléchisse. Notre rencontre du vendredi va nous permettre de recueillir un peu les avis des uns et des autres et d’avoir quelques éléments à partir desquels nous pouvons travailler à une certaine reconfiguration de nos services régionaux», promet-il.
Correspondante