Ces paroles ne sont de moi. Elles sont des femmes socialistes qui ont voulu l’honorer et l’eléver à ce titre de noblesse, au regard de son engagement ardent sans relâche et des innombrables sacrifices consentis pour l’emancipation des classses laborieuses et du Peuple sénégalais.
A juste titre ! Elles ont mille fois raison jusqu’à la fin des fins, le salon de Dansokho, devenu mythique, s’avère être le Qg de l’opposition sénégalaise !
La Société civile n’est pas en reste, car Amath fut coprésident du M23 avec Alioune Tine. Amath fut un artisan actif de première heure du Pôle de Gauche qui contribua grandement à l’avènement de la première alternance politique avec le Pds.
Les meetings du Cpc se clôturent avec la prise de parole du tribun Dansokho.
En outre, on le retrouve au cœur des Assises nationales avec le Bss, bientôt mué en Bby -vainqueur de la deuxième alternance. Pour mieux saisir la profondeur de l’œuvre de Dansokho, le contexte Seydou Cissoko reste incontournable !
Le président du Pit-Sénégal, le légendaire camarade Seydou Cissoko affirme : «Carthage reste indestructible», et l’Histoire lui donne raison avec ses valeureux compagnons disparus, Sémou Pathé Guèye, Iba Ndiaye Diadji, Mady Danfakha, Seydou Ndongo, Aimé Diop, Couna Thioub, Mamadou Dieng, Sadio Camara, Moctar Fofana Niang, Ibrahima Sène, Maguette Thiam… sans oublier une foule de camarades anonymes aussi engagés que méritants.

Ainsi, malgré les dures conditions de la clandestinité et son lot de repression sauvage, le parti est toujours debout, plus présent que jamais, avec ses victoires remportées dans les luttes pour les libertés democratiques et le combat au quotidien des travailleurs.

Les Sénégalais se souviennent des luttes contre les déguerpissements sauvages, surtout à Dali-fort, et l’issue heureuse que le ministre Dansokho apporte aux problèmes des Sicap-Liberté !
L’extension de la ville sainte de Touba se fait sous son magistère au ministère de l’Urbanisme.
Cette fois, je donne un scoop !
Le ministre d’Etat Amath Dansokho fut au cœur de la résolution des problèmes d’électricité du pays !
Le Président Macky lui avait confié le dossier et ils se rencontraient régulièrement pour le suivi.
Le mot est lâché : Liberté ! Le mot préferé de Amath !
Sous le patronnage d’immenses philosophes, E. Kant, F. Hegel, K. Marx, qui font de la liberté la condition préablement présupposée de toute action politique et sens progressiste de l’Histoire, le camarade Dansokho aime répéter sur tous les tons : «Au Pit-Sénégal, nous sommes des femmes et des hommes libres en quête de plus de liberté !»
Son franc-parler et sa liberté de ton lui sont reconnus par tous les Sénegalais, de bonne foi, pour avoir vecu avec lui deux défénestrations retentissantes à la suite de ses déclarations tonitruantes pleines de bon sens sous le regime de Diouf (le pays est mal gouverné) et sous le regime de Wade (on n’envoie pas la troupe contre les travailleurs par un gouvernement où il siège, entre autres raisons (événements de la Bourse du travail avec mort d’homme).
Sous Macky Sall, Amath, égal à lui-même, récidive en s’écriant avec son sens de la formule : «Le pays est en danger !» Cette tradition de refus est perpetuée allègrement par le Sg Samba Sy lors de sa brillante et courageuse intervention devant le président de la Republique, à Diamniadio !
Par ailleurs, un autre cri de guerre, son credo préféré : «nous ne sommes pas une secte, ni ne sommes entrés en guerre de religion» pour se démarquer définitivement de tout sectarisme, de tout dogmatism, par conséquent de toute aventure gauchiste que Grand Lenine nomme maladie infantile du communisme !
Ceci est important dans ce contexte de populisme politique devastateur et nauséabond.
Le fil rouge enfin des cris de guerre, des cris de railliement de Dansokho : «au Pit-Sénégal, nous ne sommes pas des revolutionnaires improvises !», conscients nous sommes de notre propre expérience politique révolutionnaire et celle du Mouvement communiste international (Amath condamne fermement les chars soviétiques à Prague ! Ce qui lui a valu d’énormes déboires avec les camarades soviétiques…)
Nous terminons notre propos sur la question de l’unité. Question qui tenait à cœur le camarade Seydou Cissokho, avec sa formule connue et énoncée depuis les temps immémoriaux : «Nous sommes en retard sur la question de l’unité des forces patriotiques.» Amath est resté fidéle à cette maxime !
Si nous menons le combat politique jusqu’à ravager et détruire tout le pays, où allons-nous appliquer la lutte des classes ?
Ici, je trahis à peine la pensée de Dansokho !
C’est pourquoi l’unité des forces patriotiques reste fondamentale !
A chaque étape de la lute, il nous faudra définir les tâches stratégiques et tactiques du par-ti, et identifier les forces sociales et politiques intéressées à leurs résolutions conséquentes !
Ainsi, à l’époque, Amath facilite les retrouvailles des frères ennemis du Ps (Niasse, Tanor, Djibo) pour bâtir la Coalition Cpc.
En 1983, notre soutien à Wade à la Présidentielle, qui dérouta plus d’un, surtout les partisans de candidats anti-imperialistes comme le Pr Cheikh Anta Diop et Mamadou Dia, avec qui nous eûmes une collaboration fructueuse et riche dans le journal Ande Sopi. Nous laissâmes hébétés aussi les partisans de l’alliance entre «marxistes» !
Cela nécessite de notre part une rigoureuse observation et analyse de toutes les classes sociales dans leurs interactions ! Du coup, nous retombons sur l’importance du travail d’education et d’organisation des masses laborieuses pour les combats politiques à venir dans la grande discipline consciente !
Amath ne ratait jamais un 1er Mai, fête internationale des travailleurs !
Et nos descentes en Zone franche industrielle, surtout depôt Sotrac ,Sips, 7 UP, Cafal… Dansokho est attaché de façon fusionnelle aux travailleurs et aux masses populaires.
Cerise sur le gateau, une dernière maxime de Dansokho : «Au Pit-Sénégal, nous sommes lá pour soulager les populations de leurs problems, et non point pour en rajouter.»
Sacré Amath ! Sacré Baba !
Le parti est entre de bonnes mains ! Que Vive la mémoire de Dansokho des siècles et des siècles.
Vive le Pit-Sénégal, Camarade Baba
Idrissa SYLLA