Le Réseau des enseignants de l’Apr, face à la presse hier, a déploré le traitement réservé à ses membres lors de la distribution des postes de responsabilité. Selon Amath Suzane Kamara, «jamais un membre du réseau n’a eu une promotion». Ce qui les pousse à avertir : «Nous n’écartons pas de créer notre propre liste.» Le coordonnateur national adjoint ne digère pas leur «mise à l’écart» lors des dernières élections. «En 2012, il n’y avait pas un quota du Réseau des enseignants, pour le Conseil économique, social et environnemental, le Hcct, non plus. Ce sera certainement le cas pour les Législatives prochaines. Non, on ne va pas l’accepter», menace-t-il. Pour ces partisans de Macky Sall, la «mauvaise gestion» de Youssou Touré explique la guéguerre qui mine leurs rangs. «On ne le voit entamer aucune activité. Non seulement il y avait des problèmes de fonctionnement mais aussi les moyens et l’objectif du Réseau ont été détournés», accuse M. Kamara, qui rappelle que leur coordonnateur «avait présenté sa démission». Leurs conditions pour se ranger derrière M. Touré, c’est que celui-ci «change de démarche et qu’il arrête de piloter le Réseau comme il l’a toujours fait».
Pour mettre fin à cette «léthargie», M. Kamara et Cie annoncent pour la 3eme édition du Conseil national des enseignants de l’Apr du 10 au 12 mars prochain. Cette tendance du Réseau des enseignants apéristes estime, par ailleurs, que les violences notées à l’Apr se passent dans tous les partis au pouvoir. Néanmoins, ils appellent leurs camarades au «calme», à la «sérénité», soulignant que le combat se situe sur le terrain par la massification de l’Apr et l’incitation des militants à aller s’inscrire sur les listes électorales.
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