C’est une joie à la hauteur du tournoi dingue qu’ils viennent de remporter. Après encore un match fou en finale face au Nigeria et un but salvateur de Sébastien Haller dans les dernières minutes, la Côte d’Ivoire a remporté sa troisième Can dans un Stade Alassane Ouattara d’Abidjan en fusion. Juste après le coup de sifflet final, la liesse est totale. Emerse Faé, le sélectionneur intérimaire qui a récupéré les rênes de la sélection au beau milieu de la compétition, fond en larmes en tombant dans les bras de son adjoint, Guy Demel. Les joueurs, eux, peinent à réaliser et s’agenouillent tous ensemble dans le rond central.
L’ancienne gloire des Eléphants, Didier Drogba, explose aussi de joie. Très rapidement, il se retrouve sur le terrain, au milieu des joueurs, pour fêter la victoire. Les images sont magnifiques et font un joli trait d’union entre les générations dorées du football ivoirien.
L’ambiance dans le stade est à la fête et les (pourtant) longues minutes qui ont précédé la remise des trophées sont sans doute passées comme des secondes pour les Ivoiriens présents. A 22h 50 heure locale, le moment d’exulter est enfin arrivé. Capitaine exemplaire, Max Alain Gradel, déjà vainqueur en 2015, peut s’avancer sur le podium officiel pour soulever le trophée. A côté de lui, le président de la République ivoirienne, Alassana Ouattara, est descendu de la tribune officielle pour profiter de ce moment de communion et être sur la photo de cet instant d’éternité.
La fin d’un tournoi fou et les dernières lignes d’un roman que seul le sport sait écrire. Il n’y a même pas quinze jours, sans une victoire du Maroc dans un match sans réel enjeu pour eux face à la Tanzanie, la Côte d’Ivoire aurait été piteusement éliminée dès la phase de poules. Qui s’en souvient aujourd’hui ? Au moins Gradel, qui a brandi juste avant de monter sur le podium un drapeau marocain en guise de remerciement, avant de faire le tour du terrain avec. Le capitaine des Eléphants n’a pas la mémoire courte.
Avec le parisien