La capitale égyptienne a vécu un séisme samedi après l’élimination du pays hôte de la Can en huitièmes de finale face à l’Afrique du Sud. Les supporters des Pharaons qui espéraient tant un huitième sacre sont sous le choc.

La déception est énorme. La surprise grande. Des supporters en pleurs, des joueurs abattus et impuissants. Tout un stade aphone. Une ville totalement abasourdie. La sentence est cruelle : l’Egypte, pays hôte de la 32e édition de la Can, s’arrête en huitièmes de finale de «sa» Can.
Parmi les favoris de la présente édition, Mohamed Salah est ses coéquipiers ont été sortis de la compétition par l’Afrique du Sud (0-1), à la surprise générale. Après un parcours sans faute en phase de Groupe (A) sanctionné par trois victoires en autant de sorties sans le moindre but encaissé, les Pharaons ont cédé dans les dix dernières minutes face à une brillante équipe des Bafana Bafana, samedi au Stade International du Caire, devant plus de 75 mille spectateurs.
Habitués à remporter le trophée continental lorsqu’ils organisent, les Pharaons n’ont pas eu les ressources nécessaires pour offrir à nouveau l’espoir à tout un Peuple, la chance de goûter au sacre final, le 19 juillet prochain.
Naturellement, dans la capitale, la déception était sur tous les visages. Les Cairotes n’étant pas préparés à une élimination aussi rapide de leur sélection, à ce stade de la compétition.
«Je suis triste, vraiment. Personne ne s’attendait à ce qu’on sorte lors de cette phase (des 8es de finale). On s’imaginait bien sûr que notre équipe atteindrait la finale», déplore Mohamed Alaa, un jeune supporter de 17 ans, un drapeau égyptien noué autour des épaules.
Derrière lui, les clients d’un café installés devant l’écran qui diffusait le match repartent en file indienne, l’air abattu. Beaucoup n’ont même pas attendu le coup de sifflet final pour quitter les lieux. «La performance de l’équipe depuis le début de la compétition est nulle», se plaint Mohamed Alaa qui a, malgré son sourire suscité par le chahut de ses camarades, les yeux mouillés de tristesse.
Durant la première mi-temps, l’atmosphère était détendue face à un «match ennuyeux» certes, dixit un supporter, mais dont l’issue semblait acquise : les Pharaons ne pouvaient que l’emporter. Mais l‘espoir d’une victoire de l’Egypte sur ses terres est brisé en fin de match, avec le but-assassin du Sud-Africain Thembinkosi Lorch qui brise l’espoir des 100 millions d’Egyptiens qui voient ainsi «leur» Can leur filer entre les godasses.