Le ministre des Collectivités territoriales, de l’aménagement et du développement des territoires, Modou Diagne Fada, appelle à une responsabilisation accrue des femmes, soulignant leur importance cruciale dans la société. Il a également annoncé des mesures visant à renforcer les activités de genre au sein du ministère, dans le but de créer un environnement propice à leur épanouissement, mais aussi leur autonomisation.Par Ousmane SOW –

Hier, au ministère des Collectivités territoriales, de l’aménagement et du développement des territoires, l’Amicale des femmes des collectivités territoriales a marqué d’une manière éclatante la Journée internationale des femmes. Cette célébration, rythmée par la musique et une ambiance festive, a été un moment de réflexion et d’engagement envers l’égalité des sexes et le renforcement du rôle des femmes dans le développement. En honorant les femmes du ministère de par sa présence, le ministre des Collectivités territoriales, de l’aménagement et du développement des territoires, Modou Diagne Fada, a appelé à une responsabilisation accrue des femmes, soulignant leur importance cruciale dans la société. «Nous devons travailler à vous responsabiliser davantage parce que sans vous, les hommes n’existeraient pas. Donc, nous devons le comprendre comme ça et vous accompagner dans la fête», a déclaré le ministre Modou Diagne Fada. Cependant, le ministre a également pointé du doigt le besoin d’investissements accrus en faveur des femmes, notant que malgré les progrès réalisés depuis l’instauration de la loi sur la parité au Sénégal, il reste encore beaucoup à faire. Il a insisté sur la nécessité de renforcer les conditions de vie des femmes tout en les responsabilisant davantage, car selon lui, là où les femmes ont été responsabilisées, elles ont démontré leur compétence et leur engagement.
«Depuis la loi sur la parité, des efforts sont faits, mais ils ne sont pas suffisants parce que les femmes sont majoritaires au Sénégal. Cela veut dire que nous devons travailler à investir davantage sur les femmes pour accélérer le rythme, et cela bien entendu est le thème qui a été choisi par l’Amicale des femmes des collectivités territoriales : «Investir en faveur des femmes : accélérer le rythme.» Partout où les femmes ont été responsabilisées, nous avons remarqué qu’elles étaient à la hauteur», a-t-il indiqué. Et de poursuivre : «Donc, en ce qui nous concerne, c’est une conviction profonde que les femmes doivent davantage être responsabilisées, associées et intégrées.»

Dans son allocution, il a également réaffirmé son engagement pour les soutenir activement, dans le but de créer un environnement propice à leur épanouissement, mais aussi leur autonomisation, afin d’accélérer le rythme vers un avenir plus équitable et inclusif pour tous. «J’espère que ce travail sera fait pour qu’on puisse avoir une organisation qui davantage va pouvoir défendre les femmes et les pousser à un meilleur engagement au service du ministère», dira-t-il en s’adressant aux femmes de son ministère toutes vêtues de blanc. En écho, Aminata Ndoye, coordinatrice de la Cellule genre du ministère, a salué l’initiative du ministre Modou Diagne Fada, soulignant l’importance de cette journée pour évaluer les progrès réalisés et relever les défis persistants dans la lutte pour les droits des femmes. Elle a formulé des doléances concernant la communication autour des enjeux du genre et a appelé à une meilleure harmonisation des interventions au sein du ministère pour une prise en compte plus efficace des besoins spécifiques des femmes. «Le combat pour les femmes est un combat qui date de très longtemps. Il y a eu beaucoup d’avancées, mais il y a encore beaucoup de défis à relever, et nous en sommes conscients. Donc, il faut qu’on harmonise les interventions sur le genre», a déclaré Mme Aminata Ndoye. Elle a également mis en avant les obstacles rencontrés dans la prise en compte du genre au sein du ministère, appelant à une meilleure coordination des interventions pour garantir une approche cohérente et efficace. «Pour les questions de genre, nous faisons face tout le temps à quelques réticences. Peut-être qu’il y a un problème de communication et les gens n’ont pas encore compris les enjeux de la prise en compte du genre. Pourtant, le département ministériel fait beaucoup de choses par rapport au genre mais quelques fois, c’est un peu dispersé», a-t-elle ajouté.