Dans son rapport annuel, la Commission mondiale de l’Organisation international du travail (Oit) sur l’avenir du travail suggère aux dirigeants d’offrir aux travailleurs un salaire assurant des conditions d’existence convenables, des limites à la durée du travail et des lieux de travail sûrs et sains.

La Commission mondiale de l’Organisation international du travail (Oit) sur l’avenir du travail a demandé aux gouvernements de s’engager à prendre une série de mesures afin de relever les défis liés aux transformations sans précédent à l’œuvre dans le monde du travail. Coprésidée par le Président sud-africain, Cyril Ramaphosa, et le Premier ministre suédois, Stefan Löfven, la Commission définit une vision d’un programme centré sur l’humain, fondé sur l’investissement dans les capacités des individus, dans les institutions du travail et dans un travail décent et durable. «D’innom­brables possibilités s’offrent à nous pour améliorer la qualité de la vie professionnelle, élargir les choix, combler l’écart entre les sexes, réparer les effets dévastateurs des inégalités dans le monde, et bien davantage. Or rien de tout cela ne se produira tout seul. Sans une action décisive, nous nous dirigerons vers un monde où les inégalités et les incertitudes iront croissant», souligne le rapport.
Le rapport décrit également les défis liés aux nouvelles technologies, au changement climatique et à la démographie et plaide pour «une réponse collective à l’échelle mondiale face aux bouleversements qu’ils provoquent dans le monde du travail». «L’intelligence artificielle, l’automatisation et la robotique vont provoquer des pertes d’emploi du fait de l’obsolescence des compétences», prévient le rapport. Qui poursuit que «cependant, ces mêmes avancées technologiques, ainsi que l’écologisation des économies, vont également permettre de créer des millions d’emplois si l’on saisit ces nouvelles opportunités».
Pour ce faire, les acteurs proposent une série de recommandations pour l’amélioration des conditions de travail. Entre autres recommandations, ils citent la «garantie universelle pour les travailleurs intégrant leurs droits fondamentaux, un salaire assurant des conditions d’existence convenables, des limites à la durée du travail et des lieux de travail sûrs et sains ; une protection sociale garantie de la naissance à la vieillesse qui subvienne aux besoins des gens au cours du cycle de vie ; un droit universel à l’apprentissage tout au long de la vie qui permette aux individus de se former, de se recycler et de se perfectionner».
Stagiaire