Pour améliorer les connaissances des populations locales et des élèves sur la santé, la nutrition, l’hygiène et l’assainissement, le projet Sukaabe Jango 2 a organisé une foire à l’école élémentaire de Kataba 1, située dans la commune de Diaroumé, dans le département de Bounkiling. Le projet Sukaabe Jango 2, qui installe des cantines scolaires dans les écoles, intervient dans 99 établissements dans la région de Sédhiou dont 57 dans le département de Sédhiou et 42 établissements dans celui de Bounkiling. A l’issue de la foire, les autorités territoriales ont salué l’impact du projet Sukaabe Jango 2 et s’engagent à préparer la pérennisation de cette initiative en mettant en place des champs communautaires.

Cette foire, qui a regroupé plusieurs élèves et parents de l’ensemble des écoles bénéficiaires, les brigades d’hygiène et les points de prestation de l’arrondissement de Diaroumé, vise à partager les bons messages sur ces questions auprès des populations locales. Mamadou Diouf, manager program au bureau Counterpart dans le cadre du projet Sukaabe Jango 2, explique : «Nous avons plusieurs stands : il y a un stand de la santé avec les infirmiers-chefs de poste et les sages-femmes. Vous voyez, il y a une forte affluence au niveau de ce stand, parce que ce sont des communautés où l’accès à la santé n’est pas évident. Ça permet aux femmes qui n’ont pas les moyens de payer le transport pour aller se soigner, de bénéficier des consultations gratuites. En plus de ça, Il y a aussi la brigade de l’hygiène avec un stand sur le Wash. Là aussi, c’est le même problème, les communautés voient rarement ces agents, parce que ce n’est pas du tout évident qu’ils couvrent tous les villages du département avec une seule équipe. Donc, le fait qu’ils viennent avec leurs matériels, ils communiquent avec les femmes et enfants, ça leur apporte de nouvelles connaissances et de nouvelles compétences.» Il ajoute : «Il y a le stand Génie en Herbe, vous savez à l’école, il y a des compétences, c’est la mobilisation du savoir-faire, savoir-être, donc on essaye de transmettre ça aux communautés, à amener les élèves qui représentent les différentes écoles à entrer en compétition entre eux. De voir qui maîtrise plus les compétences sur la santé, la nutrition, le wash et ça permet à ces élèves de voyager, de rencontrer de nouvelles personnes.»

Atabou Sonko, agent à l’Inspection de l’éducation et de la formation de Bounkiling, trouve pertinent le projet Sukaabe Jango 2 avec ces approches qui sont en train d’impacter positivement l’apprentissage des établissements bénéficiaires. «Nous au niveau de l’Ief, le projet Sukaabe Jango 2 est un partenaire très stratégique qui nous accompagne dans plusieurs activités. Les activités pédagogiques, il initie beaucoup de formations des enseignants. C’est un volet qui nous permet de rechercher la qualité. Le projet d’écriture, on initie les enfants à l’écriture de projet. Il y a également le volet wash qui se base sur quatre aspects : la nutrition, l’eau, l’hygiène et l’assainissement, et aujourd’hui, vous avez vu avec les activités que nous avons tenues, les élèves ont compris. Et ce que nous avons vu hier dans les classes à travers les activités pédagogiques qu’on a soumises aux enfants, ils ont répondu positivement. Les habitudes saines des élèves sont là, et ça c’est une plus-value au niveau de l’enseignement», note-t-il.

Pour le directeur de l’école élémentaire de Kataba 1, Malick Cissé, l’installation de la cantine scolaire a fortement réduit le taux d’absence et de maladies dans son établissement. «On peut dire que depuis que le projet Sukaabe Jango 2 est là, il n’y plus de cas d’absence des élèves. Même si l’enseignant est absent, les élèves restent en classe pour réviser, le nombre d’élèves a augmenté en raison de la cantine. La nourriture est de bonne qualité», ajoute M. Cissé.

Cheikh Sadibou Mané, adjoint au Sous-préfet de l’arrondissement de Diaroumé, qui salue l’appui du partenaire des établissements sur la nutrition, appelle la communauté à pérenniser cette initiative en mettant en place des champs communautaires qui vont générer des greniers scolaires. Alors que M. Almamo Daffé, maire de la commune de Diaroumé, s’engage à travailler pour la pérennisation de ce projet.
Seydou.Tamba@lequotidien.sn