Le Plan national d’aménagement et de développement territorial (Pnadt) à l’horizon 2035 récemment validé, entend corriger le déséquilibre territorial. Le document présenté hier aux professionnels des médias concentre 231 actions d’aménagement et de développement territorial à mener pour mettre en œuvre les orientations qui vont permettre d’aboutir à une nouvelle configuration du territoire national.

Le Plan national d’aménagement et de développement territorial (Pnadt) à l’horizon 2035 a été partagé hier avec la presse nationale. Le document de presque 300 pages, aspire à doter le Sénégal d’un outil intégré et partagé d’aménagement du territoire. Il va permettre de mettre en cohérence les initiatives et instruments existants tout en assurant la convergence de ces initiatives dans une vision projetée en 2035.
A cet horizon, la configuration du territoire sera composée de métropole internationale et des métropoles d’équilibre pour con­tre­balancer le poids de Dakar, de métropoles régionales, de villes secondaires et des centres-relais pour renforcer le monde rural, afin de réduire l’exode rural. S’y ajoutent les pôles de développement, les infrastructures de transport et les infrastructures énergétiques.
De manière globale, le Pnadt vise à promouvoir le développement du Sénégal à partir de ses territoires par une bonne structuration de l’espace et une valorisation durable des ressources et potentialités naturelles des territoires.
Au total, 231 actions d’aménagement et de développement territorial sont proposées pour mettre en œuvre les orientations qui vont permettre d’aboutir à la nouvelle configuration du territoire national. Il s’agit de la préservation de l’environnement, la répartition spatiale des infrastructures universitaires et hospitalières, des industries, des installations touristiques et des structures de formation professionnelle, la maitrise de l’eau, etc.
Pour faciliter la mise en œuvre du Pnadt, les acteurs espèrent une loi d’orientation en avril prochain. Aussi, un fonds d’impulsion est dédié pour faciliter la mise en œuvre du projet et permettre aux collectivités territoriales de disposer de schémas d’aménagement et de développement départementaux ou communaux. A cet effet, les départements vont bénéficier de 50 millions d’accompagnement et moins que cela pour les 500 communes concernées, d’après Mamadou Djigo, le Directeur général de l’Agence nationale de l’aménagement territorial (Anat).
Le Pnadt vise en outre à corriger les incohérences dans les délimitations géographiques et régler la ségrégation spatiale. «Par exemple le Pnadt va permettre de remplacer les objets par des coordonnées géographiques pour corriger les incohérences dans la délimitation des territoires», a indiqué Ma­ma­dou Djigo.
L’élaboration du Pnadt validé le 24 janvier dernier a été estimée à 2,5 milliards de francs Cfa. Cependant, il appartient aux ministères sectoriels de gérer les budgets des infrastructures leur concernant.
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