C’est un rappel en direction des autorités et de l’opinion publique que les populations de Tivaouane Peulh ont fait hier. Elles ont marché sous la supervision de la gendarmerie, à travers les rues de la localité pour se faire entendre. «Cette marche commémore l’an 1 de la démolition de maisons par la Dscos (division de Tivaouane Peulh du 19 au 21 avril 2017). Les dégâts ont été inestimables et depuis lors il y a des gens qui n’ont pas où habiter et pire, dans deux ou trois mois, ce sera la saison des pluies», a rappelé Ousmane Ndiaye, porte-parole des manifestants. «Nous voulons ni plus ni moins que tout un chacun soit indemnisé», a-t-il poursuivi, estimant que des instructions fermes du Premier ministre ont été faites en ce sens lors d’un entretien accordé par le chef du gouvernement.
«Le Premier ministre a donné des instructions fermes mais elles n’ont pas été respectées. C’est la raison pour laquelle nous faisons cette marche. Nous demandons au Premier ministre de dire à ses services de respecter les instructions qu’il avait données», a-t-il souligné sous les cris des manifestants sortis en masse. En plus des indemnisations exigées, les protestataires, ayant arboré du rouge à l’occasion, ont demandé un règlement définitif des nombreux litiges fonciers en cours dans leur localité. «Il est temps également qu’on clarifie la nature des terres qu’occupent les nombreux promoteurs installés dans la zone», a clamé Pape Khalil Guèye. «Il n’est plus question d’exproprier des Sénégalais pour en reloger d’autres», a-t-il soutenu, demandant ainsi que les occupants actuels ne vivent pas le drame ayant plongé Tivaouane Peuhl dans un état lamentable le 19 avril 2017. La Dscos avait démoli en cette date plus d’une centaine de maisons pour le prolongement de la Vdn.
abndiaye@lequotidien.sn
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