Anambé – Répartition de 7 moissonneuses à chenilles dans le bassin : Le secteur G dit être lésé

La récolte du riz dans le bassin de l’Anambé est relancée par la mise à disposition par le ministère de l’Agriculture de 7 moissonneuses à chenilles, tel que souhaité par les producteurs.
Toutefois, le secteur G, à cheval entre les communes de Saré Coly Sallé et de Kandiaye, se dit être lésé dans la distribution qui en a été faite. De jeunes producteurs ont informé que le secteur G a reçu, in fine, 1 seule machine en lieu et place des 2 convenues lors d’une réunion entre la Sodagri, les unions de producteurs et la Feproba (Fédération des producteurs du bassin de l’Anambé).
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Idrissa Sabaly, porte-parole des jeunes producteurs : «Nous sommes frustrés. Nous avons participé à une rencontre à la Sodagri. Toutes les directives et conclusions qui sont arrêtées lors de cette rencontre n’ont pas été respectées. En tout cas pour ce qui concerne le secteur G.» Il explique : «Lors de cette rencontre, 2 machines à chenilles neuves ont été affectées au secteur G. Malheureusement, à la date d’aujourd’hui (lundi 9 décembre), aucune machine n’est arrivée dans ce secteur. Pire, nous avons appris qu’une des machines est détournée et emmenée dans les vallées. Pour tous les autres secteurs, les conclusions de la rencontre du dimanche ont été respectées. Où se trouve le problème, qui est derrière ce détournement ?» Puis le jeune producteur de se faire menaçant. Il dit : «Nous ne nous laisserons pas faire. Nous exigeons la mise en place des 2 machines dans le secteur dès ce mardi à 8 heures. Dans ce secteur, il y a plus de 800 ha en maturité que nous risquons de perdre.
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L’urgence se trouve ici et non dans les vallées.» Interrogé, le Directeur technique de la Sodagri, qui est membre de la commission de réception et de répartition desdites machines, a confirmé les informations livrées par les jeunes, tout en les justifiant. Abdoulaye Daff déclare : «Ces machines sont mises gracieusement à disposition par le ministère, sur notre demande insistante, pour régler la problématique des récoltes dans le bassin suite aux fortes pluies tombées le 10 octobre passée. Il est vrai qu’il était convenu que 2 machines devaient revenir au secteur G. Mais, entretemps, nous avons fait une planification des interventions qui tiennent compte des surfaces à récolter et des machines déjà positionnées dans les différents secteurs. C’est ainsi que nous avons jugé urgent, avec l’accord du ministère, de remettre une machine à Mme Ramatoulaye Baldé qui exploite du riz dans les vallées et dont le riz est menacé de pourrissement dans les eaux. Les machines sont destinées à tous les producteurs, elle y a droit comme tout autre citoyen. Sous peu, cette machine ira au secteur G.»
La position du Directeur technique de la Sodagri est partagée par le président de la Feproba, Issa Baldé, qui dit : «Ces machines sont destinées à tous les producteurs du bassin. Le ministère a bien voulu satisfaire notre demande, juste pour régler les urgences en récolte dans le secteur. Mme Ramatoulaye Baldé y a droit comme tous les autres producteurs.» A rappeler que ces machines ne sont pas définitivement attribuées aux producteurs de la vallée rizicole de l’Anambé. Elles sont juste mises à disposition pour la présente campagne de récolte. Mais déjà, les producteurs prient que pour que ces machines restent pour de bon et les coopératives de producteurs éligibles puissent les acquérir, pour le bonheur de leurs membres dont chaque période de récolte reste un cauchemar pour défaut de moissonneuses adaptées au sol lourd du terroir. Une machine coûte à l’acquéreur 13 millions 112 mille francs à terme, prix subventionné à hauteur de 40% par l’Etat du Sénégal.
Par Abdoulaye KAMARA(Correspondant) – akamara@lequotidien.sn