L’Assemblée de l’université a réaménagé le calendrier des Unités de formation et de recherche de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis. La grève pour réclamer justice pour Fallou Sène aura été fatale aux étudiants.

A l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, l’angoisse des étudiants s’est transformée en cauchemar. L’année invalide tant redoutée aura lieu dans 4 Unités de formation et de recherche (Ufr). A l’issue de l’Assemblée universitaire (Au) tenue mercredi dernier, les autorités de l’Ugb ont décidé de «blanchir» l’année 2018-2019 pour l’Ufr Agro-alimentaire. Ainsi, les étudiants de ce département qui termine ses cours aujourd’hui sont autorisés à revenir en octobre prochain pour poursuivre l’année 2017-2018, puis attendre jusqu’en octobre 2019. Pis, cette Ufr ne recevra pas de nouveaux bacheliers. Chez les étudiants en Sciences juridiques et politiques (Sjp), l’invalidation de l’année 2017-2018 n’est pas une surprise (redoublement non comptabilisé). En octobre prochain, l’Ufr va remettre les compteurs à zéro pour démarrer une nouvelle année. Et les Sjp ne comptent également pas recevoir de nouveaux bacheliers.
Blanchir l’année 2018-2019, c’est la décision prise concernant l’Ufr des Sciences économiques et de gestion (Seg) qui ne compte pas accueillir de nouveaux bacheliers. Aussi, l’Ufr Sciences appliquées et de technologies (Sat) va mettre une croix sur l’année prochaine. Là aussi, il a été décidé de revenir en octobre 2019 pour débuter une nouvelle année académique. Pendant ce temps, les étudiants de l’Ufr Civilisations, religions, arts et communication (Crac) baignent dans l’incertitude. Ils vont «revenir en octobre 2018 pour continuer 2017-2018 jusqu’au 31 juillet 2019». S’il est établi que cette Ufr ne recevra pas de nouveaux bacheliers, les autorités ne se sont pas prononcées sur «pour l’instant» sur la tenue ou pas de l’année académique 2018-2019.

Les étudiants prennent acte
L’Ufr santé, elle, ne semble pas être impactée par les dégâts de la grève qui a duré plus d’un mois. Terminer 2017-2018 d’ici fin août, puis entamer en octobre 2018 l’année académique 2018-2019 tout en recevant de nouveaux bacheliers constitue le menu. La situation est quasi identique concernant l’Ufr Lettres et sciences humaines (Lsh) autorisée à continuer 2017-2018 avec 2 sessions jusqu’à janvier 2019, puis entamer l’année académique 2018-2019 avec une session unique jusqu’à fin août 2019. Cette Ufr recevra 50 nouveaux bacheliers par section. A l’Institut polytechnique de Saint-Louis (Ipsl), les étudiants vont «poursuivre 2017-2018 jusqu’à finir, puis entamer 2018-2019 et finir avant le 31 août 2019 pour entamer une nouvelle année académique en octobre 2019». Cependant, cette Ufr ne recevra pas de nouveaux bacheliers. Suite à ces réaménagements, «l‘Au exhorte les Ufr à respecter les engagements pris pour une année normale (2017-2018 ou 2018-2019). Dans le même sens, elle invite les responsables pédagogiques à respecter le calendrier académique et au besoin à produire des rapports en cas de manquements», a indiqué l’organe universitaire dans un communiqué envoyé par la Coordination des étudiants de Saint-Louis (Cesl). D’ailleurs, le président de la Cesl, Alexandre Mapal Sambou, et ses camarades disent avoir «pris acte» de ces mesures.
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