Année scolaire 2019-2020 : Mamadou Talla ne veut pas de perturbations

A quelques semaines de l’ouverture des classes prévue le 3 octobre, le ministère de l’Education nationale a initié depuis hier, à Saly, un séminaire de rentrée des classes 2019-2020 dont le thème porte sur «Une amélioration de la gouvernance et un partenariat efficace au service des performances scolaires». Cette rencontre de quatre jours, qui regroupe tous les acteurs de l’éducation, vise aussi à arrondir les angles pour éviter des perturbations durant cette année scolaire.
Le ministre de l’Education nationale tient à dissiper les gros nuages qui planent sur l’année scolaire 2019-2020. En effet, il a convié tous les acteurs autour d’une table pour faire le bilan des engagements pris par le gouvernement, les objectifs fixés l’année écoulée, mais aussi d’établir une feuille de route pour que l’année scolaire se déroule sans perturbation.
Visiblement très satisfait de la participation de tous les acteurs, Mamadou Talla, qui a présidé l’ouverture de cette rencontre, a rappelé que celle-ci ne peut réussir que si un climat de confiance et une sérénité sont installés entre les acteurs pour atteindre nos objectifs.
Les acteurs vont échanger sur les cinq priorités : promouvoir un climat social apaisé dans le secteur, renforcer l’efficacité et l’efficience du système, renforcer les capacités des enseignants et améliorer la qualité du pilotage du système éducatif, assurer à tous une éducation de base de qualité et enfin systématiser l’éducation aux valeurs.
A en croire M. Talla, au vu de la situation, l’espoir est permis. Tout de même, dira-t-il : «Il ne suffit pas simplement d’espérer, il faut créer les conditions de réussite qui nous permettent d’atteindre nos objectifs. Donc, il faut aller dans le sens de la réalisation et du respect de tous les engagements que nous avons pris au niveau du ministère depuis qu’on est là et également les engagements qui ont été pris. Et je salue cette posture du gouvernement qui doit aller vers la résolution définitive de l’ensemble des problèmes», a rassuré le ministre. En ce sens, il a rappelé sans évoquer son nom qu’une personne a été désignée pour faire le monitoring pour qu’il puisse faire face à tous ces problèmes. «C’est ensemble que nous allons atteindre nos objectifs, mais avoir donc comme ligne de mire l’école de la République, de la réussite et ça, on ne peut le réussir que si nous avons cette lecture au niveau central, déconcentré et si tous les acteurs sont associés dans la réflexion.» Tout en rappelant que seule la participation de tous à cet effort de construction peut aboutir à un résultat positif. «Ce n‘est pas moi qui doit le faire tout seul. C’est tous les acteurs. Quand on parle de comment apaiser le climat social, il faut le syndicat, mais il faut avoir d’autres acteurs, quand on parle d’une école accessible à tous… Donc vous voyez que cette dynamique unitaire qui nous permettait de faire face vraiment, c’est le sens qu’il faut donner à cette rencontre, encourager et lancer un appel extrêmement fort pour que, le jour de la rentrée qui est fixé par décret par le président de la République le 3 octobre 2019, les cours puissent démarrer», a déclaré M. Talla.
Revenant sur les dispositions prises pour une bonne rentrée scolaire, il rappelle : «Tous les inspecteurs sont là, les Ief, les acteurs sont là pour essayer de voir comme ça se fait partout ailleurs que le jour de la rentrée, que les cours puissent démarrer», a conclu le ministre de l’Education nationale.
Côté des syndicats, même si l’espoir est affiché, ils campent sur leurs positions et exigent le respect des engagements de la part du gouvernement. «Tout le monde veut travailler pour une école apaisée, mais cela à un prix. Il faut, et c’est très simple, respecter les engagements souscris, c’est du fast track par rapport aux lenteurs administratives, à l’urbanisme, aux paiements des rappels, à la formation diplomante. Nous sommes des organisations très responsables. Qu’importe celui qui sera à la tête du monitoring, ce qui nous intéresse c’est que l’Etat de manière très claire, nette et précise nous dise : ‘’voilà le monsieur qui sera chargé du monitoring’’. Puis qu’on vient de nous dire son nom maintenant, nous demandons à M. Cheikh Kanté d’appeler à une rencontre très rapidement pour qu’on puisse faire le point, l’état des lieux, voir les ministres qui traînent, les ministres qui marquent le pas, les ministres qui n’ont absolument rien fait comme le ministre de l’Urbanisme», a déclaré le porte-parole des syndicats.
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