Annonce – Candidats déclarés aux élections législatives : Fadel Barro et Cie se posent comme «l’espoir de la jeunesse»

Jammi gox yi dit avoir pu sauver sa caution lors des dernières élections locales. Sur les 30 communes où Fadel Barro et Cie se sont présentés, ils ont eu 5 % des voix, d’après leurs chiffres. En conférence de presse hier, cette coalition a annoncé sa candidature pour les élections législatives du 31 juillet afin de faire entendre la voix des territoires ignorés. «C’est une tromperie et nous refusons. Nous sommes des résistants et nous résisterons jusqu’au bout avec des moyens ou sans. Ressusciter l’espoir de la jeunesse sénégalaise, c’est ce que veut Jammi gox yi», a déclaré Fadel Barro.
Pour Jammi gox yi, les députés ont failli à leurs missions en étant à la «solde de partis politiques». «Nous voulons des députés soucieux des intérêts matériels et moraux de leurs mandants. Nous serons des députés du Sénégal dont la boussole sera la lutte pour des avancées démocratiques, sociales et sociétales et non des gens qui envisagent l’Assemblée comme un marchepied pour d’autres stations», a expliqué Olivier Boucal, représentant de la coalition Jammi gox yi dans la zone sud.
Par ailleurs, Fadel Barro estime qu’il vaut mieux avoir le parrainage comme filtre plutôt que «le filtre de l’argent». Mais l’enjeu pour Macky Sall, d’après l’ancien candidat à la mairie de Kaolack, c’est de barrer la route à des opposants. De plus, l’ancien coordonnateur du mouvement Y’en a marre déplore la collecte de données personnelles dans les fiches de parrainage. «Ils demandent la taille des électeurs. Demain, ils vont nous demander l’ethnie, l’empreinte digitale, une photo. C’est illicite. On ne peut pas demander à des citoyens comme ça toute leur identité. Ils n’ont qu’à demander à la Daf parce qu’ils ont toutes les données», a-t-il fait savoir. Pour aller à l’Assemblée nationale, Jammi gox yi articule son programme autour trois axes. Il s’agit de la lutte contre les inégalités sociales, la lutte pour l’égalité des chances et la lutte pour un Etat de droit.
Sur l’augmentation des députés, Jammi gox yi estime que c’est peut-être par rapport à l’augmentation de la population du Sénégal. «Ça ne nous gêne pas qu’ils augmentent les députés mais il va falloir revoir les institutions budgétivores de l’Etat. S’il faut continuer avec ces institutions, ce n’est pas la peine d’augmenter le nombre de députés», soutient Olivier Boucal.
Par Ousmane SOW