Des marches nationale et internationale. C’est ce que compte organiser la Coalition Yewwi askan wi (Yaw). Ayant initialement retenu de tenir ces manifestations demain vendredi, les leaders de cette unité d’action de l’opposition les ont reportées jusqu’au vendredi 26 mai prochain, après tout juste la tenue de l’audience spéciale de l’affaire «Sweet Beauté».Par Amadou MBODJI – Après le mouvement des forces vives «F24», qui a réussi un grand

rassemblement, vendredi dernier, contre la 3ème candidature du Président Macky Sall à la prochaine Prési­dentielle de 2024, les leaders de Yewwi askan wi (Yaw) comptent en rajouter une couche, en décidant de  tenir un autre grand rassemblement, à travers des marches nationale et internationale. C’est ce qu’ont annoncé les leaders de cette coalition de l’opposition dont la manifestation, initialement prévue aujourd’hui, a été décalée au 26 mai prochain, soit trois jours après l’audience spéciale dans l’affaire opposant l’ex-masseuse Adji Sarr au chef du parti Pastef, Ousmane Sonko. «Nous avions retenu une marche nationale et elle sera maintenue pour la bonne et simple raison que jusqu’ici, rien n’a été fait par le Président Macky Sall pour que le pays sorte de cette situation», souligne Déthié Fall de la Conférence des leaders de Yaw, lors d’une conférence de presse que la coalition de l’opposition tenait, ce mercredi, dans les locaux du  Parti républicain pour le progrès (Prp) dont Déthié Fall est le leader.

L’opposition compte ainsi faire barrage à une «entreprise destinée à écarter des candidats», d’après Déthié Fall. «Nous voulons la paix et œuvrons pour la paix. Mais nous voulons que la démocratie soit préservée et que le renouvellement soit fait en 2024. Nous n’accepterons pas que Ousmane Sonko soit écarté. Il (Macky Sall) lui appartient de respecter le statut des leaders de l’opposition, de respecter le statut de Ousmane Sonko», argumente-t-il.

Déthié Fall lance un appel à la Communauté internationale : «c’est le moment de parler à Macky Sall et d’attirer son attention sur la trajectoire qu’il a prise», tout en soutenant que «l’opposition et le pouvoir ont toujours cohabité. Parce que le pouvoir a toujours eu la responsabilité de laisser l’opposition dans son rôle». «Le Peuple nous regarde. Nous avons l’obligation de l’unité. Nous avons l’obligation de solidarité envers Ousmane Sonko. Nous avons l’obligation de soutien pour Ousmane Sonko et Khalifa Sall.» Tel est l’autre message adressé, cette fois-ci, à l’opposition.

La «réhabilitation de Khalifa Sall» est l’autre combat que comptent mener les leaders de la Coalition de Yaw, en admettant que «Khalifa Sall est également victime de ces manœuvres». «Il a fait 32 mois de prison, de sacrifices pour le Peuple sénégalais. Le seul qui n’a pas le droit de participer, c’est Macky Sall», affirme l’ancien député.
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