Le directeur général des Sénégalais de l’extérieur a renseigné que depuis 2013, ce sont plus de 6 000 Sénégalais qui ont été rapatriés de par le monde. Cette année, le record a été battu avec plus de 3 000 concitoyens qui sont déjà rapatriés sur une moyenne annuelle qui varie entre 1 200 et 1 300 rapatriés. Ces migrants de retour, selon toujours M. Kaba, proviennent pour plus de 80% des régions périphériques telles que Tambacounda, Kolda, Ziguin­chor et Sédhiou. «C’est pour cette raison qu’avec l’aide de nos partenaires, nous avons pris d’assaut ces différentes régions et bientôt nous allons inaugurer à Tamba le premier centre d’accueil des Sénégalais rapatriés», a indiqué le diplomate.

70 jeunes formés à l’accompagnement des migrants de retour
Sory Kaba a fait cette annonce en marge de la clôture, samedi dernier à Toubacouta, d’une formation en techniques d’animation, en développement personnel, en entreprenariat et en appui psychosocial au profit de 70 jeunes. Cette session de formation qui s’est déroulée à Toubacouta du 30 octobre au 17 novembre 2018 entre dans le cadre du Projet pour la protection et la réintégration des migrants sénégalais de retour, mis en œuvre par le ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, en partenariat avec l’Organisation internationale pour les migrations (Oim), sur financement de l’Union européenne (Ue).
Cette formation de jeunes appelés à accompagner les migrants de retour dans l’optique de leur assurer une meilleure réinsertion sociale est une nouvelle approche du gouvernement du Sénégal dans le cadre de la prise en charge des migrants sénégalais retournés au bercail. A en croire Sory Kaba qui prenait part samedi dernier à la cérémonie de clôture dudit atelier, cette nouvelle approche consiste d’abord à identifier les besoins des différents Sénégalais rapatriés de par le monde. «Identifier leurs besoins est une étape importante parce que pour offrir une perspective d’emploi, pour aider la personne à réaliser son projet de vie, il faudrait qu’on l’accompagne sur la base de son besoin à lui et non pas un besoin de soi qu’on lui impose», a fait savoir le directeur général des Sénégalais de l’extérieur. Outre le profilage et l’identification des besoins, le processus de réintégration des migrants de retour va, selon M. Kaba, se dérouler sur la base de procédures opérationnelles telles que l’écoute, le suivi-accompagnement psychosocial, le suivi-accompagnement en matière d’entreprenariat et de développement personnel, mais aussi à travers la formation technique et l’accompagnement de projets individuels ou collectifs.
Pour atteindre cet objectif, le projet prévoit de mettre en place un réseau de formateurs polyvalents capables d’accompagner le processus de réintégration ; d’où la formation de ces 70 jeunes qui vont constituer un pool de formateurs nationaux qui seront par la suite déployés au niveau des principales régions de retour de migrants.
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