Au-delà de son obsession pour les Assises nationales, les cadres de l’Apr analysent le «chaos» prédit par Abdoulaye Bathily comme une «rancune» qu’il garde encore depuis sa défaite à la présidence de la Commission de l’Union africaine.

«On va vers le chaos si on n’engage pas le processus qui a conduit aux Assises nationales. » C’est l’une des phrases choc de Abdoulaye Bathily lors d’un panel sur le centenaire de Amadou Makhtar Mbow, samedi dernier. Cette alerte passe mal, cependant, chez le parti au pouvoir. La Convergence des cadres républicains (Ccr) parle de «propos malencontreux et saugrenus» d’un homme qui a fait une «lecture biaisée» des émeutes de début mars. Dans un communiqué, cette instance de l’Apr dirigée par Abdoulaye Diouf Sarr fustige «cette attitude irresponsable d’un nostalgique qui s’accroche aux Assises nationales dont il cherche vaille que vaille à revendiquer la paternité». Or, rappellent les cadres apéristes, l’Apr, à l’instar d’autres formations politiques, est «partie prenante de ces assises et en a apporté une contribution significative,
mais avec des réserves, notamment sur les questions relatives au régime parlementaire». Ils en déduisent donc que l’ancien leader de la Ligue démocratique (Ld) «garde encore une obsession pathologique et une rancune résultant, entre autres, de sa défaite à la présidence de la Commission de  l’Union africaine». Ce, alors que le Président Macky Sall, «à sa décharge, a déployé d’importants efforts en lui apportant tous les moyens logistiques et
l’accompagnement diplomatique adéquat qui devaient lui permettre de se hisser à ce haut niveau de responsabilité». La Ccr se désole également de «l’esprit nihiliste» de Bathily qui, «au lieu d’adopter une posture républicaine du fait de son parcours, prédit le chaos qui n’existe que dans sa tête».
Même si, admettent Diouf Sarr et Cie, «il est coutumier des faits depuis le premier régime politique du Sénégal», ils invitent Pr Bathily à «revenir à la
raison et à reconnaître que les Assises nationales sont un patrimoine commun, que le Sénégal demeure un pays stable et que le train du développement
socioéconomique est résolument en marche sur le terroir national».
hamath@lequotidien.sn