Le gouvernement va résoudre les «points les plus importants» de la plateforme du Syndicat des travailleurs de la Justice qui a déclenché depuis hier une grève de 3 jours. Selon Ismaïla Madior Fall, les autres problèmes de la justice seront aussi résolus.

Le gouvernement entend poursuivre les discussions avec le Syndicat des travailleurs de la justice (Sytjust) qui a entamé hier une grève de 3 jours. Interpellé en marge d’un atelier de restitution d’une enquête sur l’extrémisme violent organisé par l’Onudc, le ministre de la Justice ne s’est pas montré pessimiste quant à l’issue de ce bras de fer entre l’Etat et le Sytjust. «Nous avons eu connaissance de la plateforme du Sytjust. Nous sommes en discussions depuis des semaines. Nous allons prolonger ces discussions. A dé­faut de répondre à tous les points inscrits sur la plateforme, nous pourrons au moins en résoudre les plus importants. Et bientôt nous allons restaurer la normalité», a hier déclaré le ministre de la Justice peu loquace sur le sujet. En effet, la plateforme revendicative des syndicalistes tourne autour de l’indemnité de logement, de l’augmentation de l’indemnité de participation à la judicature et l’octroi d’une indemnité de célérité.
Par ailleurs, le Garde des sceaux s’est prononcé sur l’exiguïté du Tribunal de grande instance (Tgi) de Pikine inauguré au début de ce mois. Ce temple de Thémis qui manque de tout ou presque fait l’actualité de ces derniers jours avec l’absence de bureaux pour les magistrats et les avocats. «Il y a des difficultés qui ont été notées pendant les premiers moments du démarrage reconnait le ministre ; On les a identifiées avec le Premier président du Tribunal de grande instance et le procureur de la République. L’essentiel de ces problèmes ont été pris en charge. Il y a de l’espace qui va être libéré car le Tribunal de Pikine abritait le Rccm (Registre du commerce et du crédit mobilier) qui va déménager à Mermoz. Dans les jours qui viennent, tout sera rentré dans l’ordre.»
D’après lui, le Tgi de Pikine est une «solution provisoire», car «il y a beaucoup de services qu’un Tgi doit fournir et les populations de Pikine étaient obligées de venir à Dakar». Enfin sur l’enlèvement d’enfants qui défraie la chronique depuis quelques jours, le ministre de la Justice fait savoir que le gouvernement «a fait l’option d’être ferme afin de rechercher, traquer et juger les auteurs de ces forfaits».

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