La déségrégation des statistiques par sexe constitue un indicateur pour mieux prendre en compte les préoccupations des femmes et des hommes dans les politiques publiques. La création du Comité multipartite vise à y parvenir. C’est ainsi qu’un atelier a été organisé hier dans ce sens par l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd) en partenariat avec Onu Femmes.Par Amadou MBODJI –

Momath Cissé, directeur de la Méthodologie, de la coordination statistique et de l’innovation à l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd), salue la mise en place d’un Comité multipartite, qui participe à l’amélioration de la production de statistiques de qualité liées à l’égalité entre hommes et femmes. «La création d’un Comité multipartite pour une meilleure prise en compte de la désagrégation systématique des données par sexe est un pas important dans le cadre de l’amélioration de la production, la disponibilité, l’accessibilité et l’utilisation des statistiques de qualité sur les aspects-clés liés à l’égalité entre les sexes. Depuis la création du Comité multipartite, de nombreux efforts ont été déployés pour intégrer la désagrégation par sexe dans le processus de production de données statistiques», indique le directeur de la Méthodologie, de la coordination statistique et de l’innovation à l’Ansd, représentant Abdou Diouf, Directeur général de l’Ansd, à l’atelier sur le fonctionnement et le financement du Comité multipartite. «En collaboration avec Onu Femmes, l’Ansd a jeté les bases d’une approche dynamique qui vise à désagréger systématiquement les données par sexe. Cette approche est essentielle non seulement pour mesurer les progrès réalisés en matière d’égalité des sexes, mais aussi pour identifier les écarts et les obstacles auxquels les femmes et les hommes font face dans divers domaines tels que l’accès à l’éducation, à l’emploi, aux soins de santé…», mentionne le directeur de la Méthodologie, de la coordination statistique et de l’innovation. «La désagrégation des indicateurs statistiques n’est pas un simple exercice technique. Il s’agit d’une démarche stratégique qui nous permet de poser les fondements d’une politique publique inclusive et équitable. Les statistiques désagrégées par sexe sont le miroir de notre société. Elles nous permettent de comprendre comment les politiques publiques affectent différemment les femmes et les hommes. Sans une telle désagrégation, il est difficile, voire même impossible d’identifier les inégalités structurelles et de concevoir des interventions adaptées pour les politiques publiques», appuie M. Cissé. A titre d’exemple, il renseigne que «lors de la formation en programmation budgétaire sensible au genre, il est apparu clairement que sans des statistiques fiables et désagrégées, il serait difficile d’élaborer des budgets qui répondent efficacement aux besoins spécifiques des femmes et des hommes».
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