Sa solution, sa culture, c’est l’industrie. Sur cette industrie, elle compte bien s’y appuyer pour libérer tout le potentiel de croissance et de transformation du Sénégal, et ce avant 2029. Son manifeste est clair : «Il est quasiment impossible de voir un pays se développer sans une industrie solide, créatrice de richesses.»Par Abdoul Rahim KA – 

La candidate de l’Alliance pour la relève citoyenne (Arc) ne lésine pas sur les chiffres. Elle veut doubler la valeur ajoutée du secteur industriel (atteindre donc 10 000 mil­liards de francs par an), compte toucher l’ensemble des secteurs de l’industrie en investissant 20 000 milliards sur cinq ans et allouer pas moins de 60% de la commande pu­blique aux entreprises sénégalaises.
A côté des chiffres, il y a des stratégies et des propositions. Anta Babacar Ngom compte créer sept pôles industriels spécialisés à travers le pays pour renforcer l’influence du Sénégal sur le continent. Elle annonce aussi la restructuration des usines d’Etat en difficulté et un accompagnement sans faille des industriels sénégalais à travers des politiques protectionnistes, des avantages fiscaux ou encore des prêts et soutiens financiers.
La candidate s’engage également à investir dans une industrie 4.0 en intégrant l’Intel­ligence artificielle, la robotique ou encore les énergies renouvelables.
Puisqu’il faut des ressources humaines qualifiées, l’accent sera mis sur la formation des jeunes dans le domaine industriel et leur préparation au marché du travail moderne. L’ambition ici est de générer 200 000 emplois-jeunes au moins.
Consciente que pour transformer, il faut de la production, il est prévu dans son programme, la création de sept pôles régionaux de développement agricole, la mise en place d’au moins 250 000 fermes sur l’ensemble du territoire, la création d’un institut national de recherche dédié à l’agriculture, l’alimentation et l’environnement. Un programme de relance accélérée de la pêche et de l’économie maritime est aussi annoncé, avec un budget de 500 milliards sur 5 ans. Il s’accompagne d’un moratoire de 5 ans sur la pêche industrielle et vise la revitalisation du secteur maritime.
Pour faire tourner les usines qu’elle compte créer en masse, la candidate se fixe pour objectif d’atteindre une capacité énergétique de 14 gigawatts à l’horizon 2029.