Le niveau du sprint féminin africain a, d’une manière générale, baissé ces dernières années avec la disparition du tableau des pays de tradition comme le Nigeria et le Ghana, a déclaré dans un entretien avec l’Aps, l’ancien directeur technique du Centre international d’athlétisme de Dakar (Ciad), l’Ivoirien Anthony Koffi. «Si les Ivoiriennes Murielle Ahouré, Ta Lou, les Nigérianes Blessing Okagpare et Tobi Amusan (100m haies) qui sont des finales sûres aux Jeux olympiques et aux Mondiaux, la relève n’est pas dense en nombre», a expliqué le technicien. «On ne peut pas citer 10 filles qui sont capables d’assurer la relève de ces quatre ténors», a assuré le technicien Anthony Koffi qui s’occupe des Ivoiriens Arthur Cissé et Marie José Ta Lou (finalistes aux derniers Mondiaux et aux Jo 2016). Parmi les plus proches des quatre citées plus haut, il y a Gina Bass (100 et 200m) de la Gambie, la Sud-africaine Carin Horn (100m) et Galefe Moroko (Botswana) au 400m. Avec de la bonne préparation, il y a une demi-douzaine d’autres athlètes en sprint court (100 et 200m) et long (400m) qui peuvent surprendre lors des prochaines échéances en athlétisme, a ajouté le technicien ivoirien qui a dirigé la montée en puissance de la Botswanaise Amantle Monthso, sacrée championne du monde du 400m en 2011 (Daegu). Ces filles savent toutefois qu’elles doivent commencer le travail dès maintenant si elles veulent performer aux prochains Jo et aux Championnats du monde d’athlétisme, a-t-il fait savoir. «Le travail doit commencer dès cette saison, l’année prochaine doit être celle de la perfection», a-t-il dit regrettant qu’en Afrique, on trouve les moyens de voyager mais pas de préparer les athlètes sur les moyen et long termes. A cause de la pandémie du Covid-19, les Jo de Tokyo ont été reportés à l’année prochaine tandis que les Mondiaux d’Eugene ont été reprogrammés en 2022.
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