Les manifestants ont été infiltrés avec des hommes en possession d’armes de guerre ! C’est cela que la Police sénégalaise a voulu servir comme explication face à l’indignation que les vidéos montrant des hommes armés qui tirent en direction des manifestants ont provoquée. Une situation que la presse étrangère a voulu clarifier en montrant la proximité entre les tireurs et la police.

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Antoine Diome avait la lourde tâche de s’expliquer hier. Et l’on ne peut dire qu’il l’a réussie. «Les réseaux sociaux constituent le fléau des temps modernes. Par des techniques, on peut changer le contenu d’une vidéo ou la faire dire ce qu’elle n’a pas dit. Et quand ça arrive, le rôle de l’Etat est d’ouvrir une enquête. Seulement, celle-ci pourrait dire ce qui s’est passé. Si je parle, on va dire que je prêche pour ma chapelle. Je connais le contenu de ces vidéos. Je peux vous dire que la collecte a été régulièrement faite par les services de la police. On a pu voir beaucoup de manipulation», a-t-il déclaré.

Gestion des manifestations de juin : L’État droit dans ses bottes

Le gouvernement a été aussi interpellé sur ce que faisaient les «gros bras» aux côtés des Forces de l’ordre. Est-ce que l’Etat a fait appel «à des volontaires» pour l’aider à maintenir l’ordre, comme l’a affirmé le ministre Seydou Guèye sur Tv5 ? L’heure programmée pour la tenue de la conférence de presse du gouvernement n’a pas permis d’avoir ces réponses.

Par Malick GAYE – mgaye@lequotidien.sn