Le Mouvement des entreprises du Sénégal (Meds) a tenu, samedi dernier, la 19ème session de son Assemblée générale. Et le président de cette organisation patronale a lancé un appel à l’Etat quant à la part du secteur privé dans la mise en œuvre de la deuxième phase du Pse.

Le Plan Sénégal émergent (Pse) rentre dans sa deuxième phase dès l’entame du deuxièmemandat du Président Macky Sall. Ainsi les grands projets prévus ouvrent de «grandes» perspectives de croissance et de développement des entreprises du secteur privé national. Cependant l’Etat doit impliquer le secteur privé national encore davantage dans les commandes publiques et de matérialiser le partenariat public-privé. C’est la conviction du président du Mouvement des entreprises du Sénégal (Meds). Mbagnick Diop a profité de la 19ème session de l’Assemblée générale du (Meds) ouverte à Dakar, le samedi, pour donner des orientations à l’initiative privée. Il dit : «Nous vous soumettons quelques préconisations en vue de pouvoir optimiser nos plans d’affaires respectifs, et ce, en accroissant très sensiblement les possibilités d’accès ainsi que le niveau de financement de nos Pme, en révisant le dispositif d’accompagnement du secteur privé pour davantage l’adapter aux besoins actuels de l’entreprise nationale, en favorisant et en développant le partenariat entre les entreprises nationales et les investisseurs étrangers ou leurs entreprises constituées au Sénégal et en poursuivant l’allégement des charges fiscales sur les entreprises non éligibles aux régimes dérogatoires.»
En réponse à la requête du Meds, le Directeur général du Budget, au nom du ministre de l’Economie, des finances et du plan, a rassuré que l’Etat ne ménage aucun effort pour accroître les opportunités à saisir par le secteur privé à travers le budget. D’ailleurs, Moustapha Bâ a donné quelques chiffres pour montrer l’accompagnement de l’Etat au secteur privé national. «Ces aubaines sont passées de 1 600 milliards de francs Cfa dans le budget, soit 53% en 2016, à 2 300 milliards de francs Cfa en 2018, soit 60%. Côté dépense du budget de l’Etat, on a le service de la dette, la masse salariale, les dépenses de fonctionnement de l’Etat, les dépenses d’investissement exécutées sur ressources internes, les dépenses d’investissement exécutées sur ressources externes. C’est la totalité de ces dépenses qui constitue le volet dépense du budget de l’Etat», a-t-il soutenu.
Par ailleurs, il a salué le rôle du Meds. Lorsque le Sénégal est allé chercher des financements auprès de ses partenaires ou «les Groupes consultatifs de 2014 et de 2018, le Sénégal a eu à engranger 11 439 milliards de franc Cfa. C’est plus de 2 fois que tous les Groupes consultatifs organisés au Sénégal de 87 à avant 2012». Cette 19ème session de l’Assemblée Générale du Mdes, explique Mbagnick Diop, est un grand moment d’échanges, de rencontres, d’évaluation, d’élaboration de projets, de programmation de leurs agendas d’actions et aussi, de renouvellement du Bureau exécutif et du Conseil d’administration. L’am­bition de cette organisation patronale, poursuit-il, est de devenir «plus créative, plus dynamique et davantage engagée dans la voie de l’émergence nationale et de la compétence distinctive dans la promotion et le management de l’action entrepreneuriale». Après cette Ag, le Sénégal sera l’hôte du Forum de l’entreprise francophone prévu le mois prochain.
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