«C’est très douloureux de voir le temps qui passe et de ne pas faire son deuil. Et pour faire son deuil, on a besoin d’explications et de pouvoir imaginer pour savoir ce qu’ils ont vécu. A chaque fois, j’imagine quels ont pu être ses sentiments lorsqu’on l’a mis de force dans le pick up. Je sais qu’ils s’étaient battu, défendu et qu’il a essayé de négocier avec ses ravisseurs pour leur dire : «  si vous voulez de l’argent…. ». C’est très douloureux de ne pas savoir ce qui s’est passé et de pouvoir imaginer pleines de théories possibles en passant de la plus simple à la plus berlue.
J’espère que l’Association Ghislaine Dupont et Claude verlon tout comme le travail de la justice et des journalistes qui travaillent sur l’affaire, pourront apporter de la lumière sur cette affaire et que la vérité finira par être découverte.
France Médias Monde a eu à initier pour la préservation de la mémoire des disparus, des bourses qui ont commencé au Mali, à Cotonou, en Madagascar et au Sénégal. C’est pour moi, ce que mon père aurait souhaité qu’il soit fait. Il aimait transmettre pas que la radio mais aussi son savoir. Moi je travaille aujourd’hui à Rfi, je suis technicienne chargée de la réalisation. Je fais le même travail que ma mère et mon père faisaient à l’époque à Rfi. Aujourd’hui, s’il pouvait voir tout ce qu’on fait pour lui, il serait très heureux.»