Il y a quelques jours, j’invitais, sur ma page Facebook, le gouvernement du Sénégal à interdire la cérémonie de dédicace d’un livre faisant l’apologie de l’indépendance de la Casamance, écrite par une chercheuse française du Cnrs. Parce que c’est une provocation inacceptable. Pour moins que ça, une journaliste de Rfi avait été expulsée du Sénégal par l’ancien président de la République Abdoulaye Wade dont je salue le sens élevé du patriotisme.
Ce livre intitulé : L’idée de la Casamance autonome : Possibles et dettes morales de la situation coloniale au Sénégal est sans équivoque. Il s’agit d’un plaidoyer adossé à une démarche intellectuelle pour faire croire que la Casamance doit être indépendante. Pourtant, ce sujet est dépassé par le Sénégal et la France, ancienne puissance coloniale qui a tranché le débat. En effet, si ma mémoire est bonne, dans les années 1998-2000, la France avait, sur demande du Mouvement des forces démocratique de Casamance et du gouvernement du Sénégal, publié un document dans lequel elle a réaffirmé le principe intangible d’une République du Sénégal allant du Fouta à la Casamance et du Cap Vert au Sénégal oriental.
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Quelle légitimité, intellectuelle soit-elle, a Mme Sévérine Awenengo Dalberto, plus de deux décennies après, de remettre en cause un document officiel du gouvernement français ? Quelle est la position du gouvernement du Sénégal sur ce livre ? Pour avoir personnellement fait de la recherche, je suis pour la liberté de la recherche et des chercheurs. Mais il y a des lignes rouges à ne pas franchir. Et un gouvernement qui se respecte doit les tracer. La question de l’intégrité du territoire doit être un casus belli contre toute personne, organisation ou puissance étrangère qui remet cela en cause.
J’attends donc de mon gouvernement qu’il prenne des mesures fortes et radicales, pour qu’aucune autre personne ou institution ne se permette de nous gifler sur notre propre territoire. MM. Faye et Sonko, la balle est dans votre camp. A vous de nous dire si vous protégez la République ou la trahissez.
François MENDY
Journaliste – Politiste