Face à l’épidémie du coronavirus, l’Oms juge qu’une action mondiale concertée doit être engagée pour améliorer la préparation dans les autres régions du monde. Dans un document, cette organisation qui a salué les mesures prises par la Chine pour combattre cette épidémie annonce l’arrivée prochaine d’une «mission technique pluridisciplinaire de l’Oms qui devrait passer en revue et soutenir les efforts déployés pour enquêter sur la source animale de la flambée».

En déclarant l’épidémie qui sévit en Chine comme une «Urgence de santé publique de portée internationale (Usppi)», l’Organisation mondiale de la santé (Oms) précise qu’elle «doit être comprise dans un esprit de soutien et de reconnaissance envers la Chine, son Peuple et les mesures que ce pays a engagées en première ligne pour combattre cette épidémie en toute transparence». Saluant les efforts de la Chine pour faire face à cette épidémie, l’Oms souligne que «sur la base des informations actuellement disponibles, le comité ne recommande pas de restreindre les voyages ou les échanges commerciaux». Toutefois, elle juge «qu’une action mondiale concertée doit être engagée pour améliorer la préparation dans les autres régions du monde qui pourraient avoir besoin d’un appui à cette fin». Il est ainsi annoncé l’arrivée prochaine d’une «mission technique pluridisciplinaire de l’Oms, à laquelle participeront des experts nationaux et locaux». Celle-ci, informe l’Oms, «devrait passer en revue et soutenir les efforts déployés pour enquêter sur la source animale de la flambée, le spectre clinique de la maladie, sa gravité et l’ampleur de la transmission interhumaine dans la communauté et dans les établissements de soins, et les mesures prises pour endiguer la flambée». La mission, renseigne-t-elle, «fournira des informations à la communauté internationale afin de comprendre la situation et ses répercussions et de mettre en commun l’expérience acquise et les mesures les plus efficaces». Pour l’Oms, «il est important d’étudier la source possible afin de s’assurer qu’il n’y ait pas de transmission non détectée et de définir les mesures à prendre pour faire face aux risques». De même, il est recommandé de «renforcer la surveillance dans les régions autres que Hubei, y compris le séquençage génomique de l’agent pathogène, afin de déterminer si des cycles locaux de transmission sont en cours». De son côté, l’Oms doit «continuer d’utiliser ses réseaux d’experts techniques pour évaluer comment enrayer le plus efficacement cette flambée à l’échelle mondiale». Et aussi «intensifier son soutien à la préparation et à la riposte, en particulier dans les pays et les régions vulnérables». Le comité de l’Oms qui s’est réuni jeudi dernier «est d’avis qu’il est encore possible d’interrompre la propagation du virus». Pour cela, les pays doivent prendre «des mesures fortes pour détecter rapidement la maladie, isoler et traiter les cas, rechercher les contacts et réduire les contacts sociaux dans une mesure adaptée au risque». Dans son document, l’Oms ajoute qu’il est «important de noter que les objectifs stratégiques aussi bien que les mesures de prévention et de réduction de la propagation de l’infection devront être adaptés à l’évolution de la situation».
Selon les chiffres de l’Oms, il est dénombré «7 711 cas confirmés et 12 mille 167 cas suspects à travers le pays. Parmi les cas confirmés, 1 370 sont des cas graves et 170 sont décédés». Hors de la Chine, 83 cas ont été dénombrés dans 18 pays. A noter que parmi eux, «seuls 7 ne se sont pas rendus en Chine». L’Oms renseigne que la «transmission interhumaine a été constatée dans 3 pays autres que la Chine». L’un des cas est considéré comme «grave». Informant qu’il y a une transmission interhumaine à l’extérieur de Wuhan et à l’extérieur même de la Chine, l’Oms reconnaît «qu’il subsiste encore de nombreuses inconnues» avec notamment les cas signalés dans cinq régions de l’Oms en un mois.