L’Useq est à pied d’œuvre pour la création d’une seule unité syndicale dans le secteur de l’éducation et de la formation pour mieux porter la voix des enseignants.

L’Union syndicale pour une éducation de qualité (Useq) s’inscrit dans une dynamique de l’érection d’une unité syndicale regroupant les cinq syndicats de l’éducation les plus représentatifs. Selon son coordonnateur national, l’Useq est accompagnée dans ce projet par l’Internationale de l’éducation (Ie) et l’Internationale de l’éducation pour la région Afrique (Leraf). En dépit de l’organisation des élections de représentativité syndicale, l’Useq estime qu’il est encore plus impératif d’aller vers l’unité syndicale en mettant en place une force syndicale unie, indépendante, crédible et démocratique dans le secteur de l’éducation et de la formation, laquelle va regrouper l’essentiel des enseignants du pays. «C’est ça qui va faire qu’aussi bien au plan national qu’au plan international, le mouvement syndical va compter. Chacun des cinq membres a réaffirmé avec force, la nécessité d’aller vers la création d’une unité syndicale», a fait savoir Amadou Diaouné en conférence de presse à l’issue de l’atelier organisé par les syndicats affiliés à l’Internationale de l’éducation qui a porté sur l’unité syndicale. Il s’agit, pour l’Useq, de créer une structure susceptible de marginaliser progressivement et d’éradiquer en définitive l’émiettement syndical. Dans l’immédiat, l’Useq invite les membres constituant ce noyau à signer la charte de l’Useq déjà ratifiée par les assemblées délibérantes les plus significatives dans le secteur de l’éducation. «Fort de cela, nous allons vers une cérémonie solennelle de signature officielle de cette charte par le noyau fondateur.» Toutefois, l’Useq reste ouverte à ceux qui partagent l’idéal d’aller dans trois à cinq ans vers la création d’une structure syndicale forte dans ce secteur, laquelle va réunir non seulement les enseignants mais aussi les travailleurs non-enseignants évoluant dans le secteur de l’E­du­cation nationale.
Selon son coordonnateur, l’Useq ne récuse ni les élections ni les résultats des élections de représentativité qui ont permis quelque part de clarifier et même de montrer les insuffisances du scrutin. Mais, estime Amadou Diaouné, «il ne faudrait pas que le gouvernement manœuvre pour isoler les uns des autres, que les vainqueurs s’organisent d’un côté et les autres d’un autre côté». Il invite les responsables des syndicats à ne pas accepter de jouer le jeu du gouvernement, qui, dénonce-t-il, «est en train d’œuvrer pour les diviser». «Nous attirons l’attention pour dire qu’il ne faut pas aller dans cette direction parce que c’est la meilleure entrave à la réalisation de l’unité syndicale.»
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