C’est un nouvel appel du groupe de travail des dirigeants multilatéraux sur le Covid-19, composé des dirigeants du Fonds monétaire international, du Groupe de la Banque mondiale, de l’Organisation mondiale de la santé et de l’Organisation mondiale du commerce. Ils appellent «tous les pays à éliminer les restrictions à l’exportation et tout autre obstacle au commerce des vaccins contre le Covid-19 et des intrants nécessaires à leur production».Par Justin GOMIS

– «Il est alarmant de constater un déploiement à deux vitesses des vaccins contre le Covid-19. La proportion des adultes complètement vaccinés est de 2% dans la plupart des pays à revenu faible tandis qu’elle atteint près de 50% dans les pays à revenu élevé», note l’Organisation mondiale de la santé qui continue à appeler à un changement de comportements. Elle a fait cette déclaration lors de la troisième réunion du groupe de travail des dirigeants multilatéraux sur le Covid-19, composé des dirigeants du Fonds monétaire international, du Groupe de la Banque mondiale, de l’Organisation mondiale de la santé et de l’Organisation mondiale du commerce. Elle a rencontré les dirigeants de l’African vaccine acquisition trust (Avat), des Cdc d’Afrique, de l’Alliance Gavi et de l’Unicef pour tenter de lever les obstacles à la distribution rapide des vaccins dans les pays à revenu faible ou intermédiaire de la tranche inférieure, en particulier en Afrique. «Ces pays à revenu faible, dont la majorité se trouve en Afrique, ne peuvent tout simplement pas accéder à une quantité suffisante de vaccins pour atteindre ne serait-ce que les objectifs mondiaux de 10% de couverture dans tous les pays d’ici septembre et de 40% d’ici la fin 2021, et moins encore l’objectif de 70% de couverture en 2022, fixé par l’Union africaine», enchaînent ces organisations. Cette situation à l’origine d’une inégalité «en matière de vaccins provoque une crise qui entraîne un écart dangereux concernant les taux de survie au Covid-19 et au niveau de l’économie mondiale. Cependant, pour pallier efficacement cette grave pénurie de vaccins dans les pays à revenu faible ou intermédiaire de la classe inférieure, et pour permettre pleinement à l’Avat et au mécanisme Covax d’agir, les fabricants de vaccins, les pays producteurs de vaccins et les pays qui ont déjà atteint des taux de vaccination élevés doivent coopérer d’urgence. Pour que la couverture soit d’au moins 10% d’ici septembre et de 40% d’ici la fin 2021 dans tous les pays», conformément aux objectifs mondiaux. «Nous appelons les pays qui ont commandé de gros volumes de vaccins à faire bénéficier le mécanisme Covax et l’Avat de leurs calendriers de livraison à court terme. Nous appelons les fabricants de vaccins à donner la priorité à leurs contrats avec le mécanisme Covax et l’Avat, à les honorer immédiatement et à communiquer régulièrement des prévisions d’approvisionnement claires», notent les organisations. «Nous exhortons le G7 et tous les pays qui partagent des doses à tenir leurs engagements de toute urgence, en améliorant la visibilité de l’acheminement, la durée de conservation des produits et le soutien concernant les fournitures auxiliaires, car à peine 10% des près de 900 millions de doses promises ont été expédiés à ce jour», enchaîne le groupe de travail des dirigeants multilatéraux sur le Covid-19.
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